Vaccination Le cas de Kyrie Irving enflamme la NBA

ATS

13.10.2021 - 08:30

13.10.2021 - 08:30

Le couperet est finalement tombé. Poussé à se faire vacciner et ainsi être autorisé à jouer à domicile, le meneur de Brooklyn Kyrie Irving a été écarté par son club mardi, interdit de s'entraîner ou de jouer... à moins de se résigner à recevoir ses injections.

Kyrie Irving (à droite) a été écarté par les Brooklyn Nets.
Kyrie Irving (à droite) a été écarté par les Brooklyn Nets.
KEYSTONE

La star des Nets était sur la sellette depuis l'instauration, par la ville de New York, de nouveaux protocoles de sécurité sanitaire empêchant les adultes non-vaccinés de prendre part aux entraînements ou aux matches.

«Kyrie a fait un choix personnel et nous respectons» ce choix, a déclaré dans un communiqué Sean Marks, le directeur général du club, qui prévient toutefois: «Nous ne permettrons à aucun membre de notre équipe de n'être disponible que partiellement.»

«Notre objectif d'être sacrés champions cette saison reste inchangé et pour l'accomplir, chaque membre (...) doit pousser dans la même direction», résume Sean Marks.



Peu à peu

L'annonce représente le point culminant du conflit opposant la NBA aux quelque 5% de joueurs refusant l'immunisation contre le Covid-19. Elle intervient alors que la mairie de New York avait pourtant décidé d'autoriser Irving à s'entraîner dans les installations de la franchise, considérées comme privées et non publiques.

La Ligue, qui a dans un premier temps envisagé de rendre obligatoire la vaccination, a finalement renoncé face au refus du syndicat des joueurs (NBPA). Les instances du basket américain poussent par d'autres moyens, notamment un protocole sanitaire extrêmement strict pour les non-vaccinés (tests quotidiens, repas en solitaire, sorties et interactions très limitées), qui se laissent peu à peu convaincre.

Appels à la vaccination

Andrew Wiggins, ailier récalcitrant au vaccin des Golden State Warriors, franchise basée à San Francisco, qui a mis en place des restrictions similaires à celles de New York, s'est finalement fait vacciner, a annoncé son club début octobre. La superstar des Lakers LeBron James, un temps «très sceptique», a lui aussi reçu ses doses, refusant toutefois d'appeler à la vaccination. «Je ne pense pas que je devrais me mêler de ce que les gens font pour leur corps», a-t-il lancé fin septembre.

Des appels à la vaccination obligatoire affluent néanmoins, comme celui exprimé avec véhémence par Kareem Abdul-Jabbar, légende du basket, estimant qu'"un joueur devrait impérativement s'y soumettre sans quoi il faudrait le retirer de l'équipe».

380'000 dollars par match

Dont acte chez les Brooklyn Nets. Et Kyrie Irving pourrait bien manquer le début de la saison NBA, qui s'ouvre par un choc opposant son équipe aux Milwaukee Bucks, champions en titre, s'il ne régularise pas sa situation d'ici là. Un coup dur, même si le club pourra tout de même compter sur ses deux autres stars, James Harden et Kevin Durant.

Et si Irving persiste, c'est toute la saison qu'il manquera, ainsi que des millions de dollars de salaire – la bagatelle de 380'000 dollars par match, selon la chaîne sportive ESPN.

Le directeur général des Nets Sean Marks a toutefois précisé mardi lors d'une conférence de presse suivant l'annonce, que seuls les revenus de Kyrie Irving liés aux matches à domicile seraient retenus par le club. Les matches à l'extérieur lui seront bien payés.

ATS