Le ministère russe des Sports a annoncé sa décision de verser à la Fédération russe d'athlétisme (Rusaf) l'argent nécessaire pour payer l'amende infligée par la fédération internationale (World Athletics). La Rusaf a été sanctionnée pour violation des règles antidopage.
La Russie avait initialement jusqu'au 1er juillet pour régler 6,31 millions de dollars (5 millions d'amende et 1,31 de frais de procédure). Mais lors d'une réunion fin juillet, World Athletics a donné à la Rusaf un dernier délai jusqu'au 15 août, après avoir reçu une lettre avec des garanties de règlement de la part du ministre russe des Sports Oleg Matytsine.
En cas de manquement, une procédure d'exclusion de la Rusaf de la Fédération internationale serait enclenchée. Cela compromettrait grandement la présence d'athlètes russes, même sous bannière neutre, aux Jeux olympiques de Tokyo dans un an.
Mercredi, le ministère russe des Sports est venu à la rescousse de la Rusaf. «Une décision sans précédent a été prise sur l'octroi d'une subvention à la Fédération russe d'athlétisme pour le développement du sport, y compris pour le règlement de la dette auprès de World Athletics», a indiqué le ministère dans un communiqué.
«La défense des intérêts des sportifs russes, le rétablissement du droit des athlètes russes à participer aux compétitions internationales» font partie des «priorités» du ministère des Sports, a-t-il souligné, tout en prônant la mise en place en Russie d'une «culture de tolérance zéro envers le dopage».
La Russie est au centre d'un vaste scandale de dopage institutionnalisé entre 2011 et 2015, notamment dans l'athlétisme, et se trouve sous l'étroite surveillance de la Fédération internationale. La Rusaf est suspendue depuis le 13 novembre 2015.
En novembre 2019, World Athletics a gelé le processus de réintégration de la Russie, ainsi que celui permettant à des athlètes russes triés sur le volet de participer aux compétitions hors de Russie. La Rusaf est accusée d'avoir aidé le vice-champion du monde de saut en hauteur 2017, Danil Lysenko, à échapper à une sanction pour manquements à ses obligations de localisation pour des contrôles antidopage inopinés.