La Fédération russe d'athlétisme (Rusaf) a demandé mardi à la fédération internationale (World Athletics) de ne pas se prononcer sur une possible suspension des athlètes russes.
La réintégration sous drapeau neutre est menacée après le non-paiement d'une amende pour dopage.
Dans une lettre adressée au président de World Athletics, Sebastian Coe, la Rusaf a demandé à ce que soit étudiée la «possibilité de reporter» une décision sur le statut de la fédération russe, compte tenu de son «travail déjà effectué» pour lutter contre le dopage.
Cette demande intervient alors que le Conseil de World Athletics doit examiner l'éventualité d'une suspension complète des athlètes russes lors d'une réunion les 29 et 30 juillet.
Début juillet, la fédération internationale avait annoncé le gel provisoire du processus de réintégration des athlètes russes sous bannière neutre car la Rusaf n'avait pas payé à temps une amende infligée pour violation des règles antidopage.
En effet, la fédération russe avait eu jusqu'au 1er juillet pour payer cette amende de cinq millions de dollars (4,6 millions de francs) imposée en mars par World Athletics pour avoir aidé le vice-champion du monde de saut en hauteur 2017, Danil Lysenko, à échapper à une sanction pour manquements à ses obligations de localisation pour des contrôles antidopage inopinés.
Dans sa lettre adressée mardi à World Athletics, la fédération russe a indiqué n'avoir toujours pas trouvé l'argent nécessaire pour payer l'amende. «Nous assurons toutefois le Conseil que nous continuons à chercher des financements extérieurs» et «espérons que nous allons progresser dans ce domaine», a soutenu la Rusaf.
World Athletics avait déjà gelé en novembre 2019 le processus permettant à des athlètes russes triés sur le volet de participer aux compétitions hors de Russie avant d'autoriser un quota de 10 athlètes russes à prendre part aux Jeux Olympiques de Tokyo en échange du paiement de cette amende.
L'instance avait également gelé le processus de réintégration de la Russie, suspendue depuis novembre 2015 pour avoir instauré un système de dopage institutionnel.
Fin juin, des stars de l'athlétisme russe, Maria Lasitskene, Sergey Shubenkov et Anzhelika Sidorova, avaient interpellé le président Vladimir Poutine sur la «situation catastrophique» de leur sport, l'appelant à agir pour ne pas être privés des JO de Tokyo.