L'équipe de Suisse masculine n'ira pas à l'Euro 2022. La victoire de la Serbie face à la Géorgie (92-66) a ôté tout espoir de qualification à la sélection de Gianluca Barilari, qui s'était inclinée 92-84 face à la Finlande un peu plus tôt dans la 5e journée du groupe E.
Jonathan Kazadi (13 points, 10 rebonds et 7 assists vendredi) et ses équipiers, qui devaient s'imposer de six points ou plus pour décrocher leur ticket pour la phase finale, ont manqué le coche à Tbilissi. Pourtant, contrairement à ce que la FIBA avait elle-même annoncé dans un premier temps, une défaite n'était pas automatiquement synonyme d'élimination.
Menée de... 27 points (71-44) après 29'14'', la Suisse a eu le grand mérite de s'accrocher. Sous l'impulsion de Roberto Kovac (18 points, avec un 5/11 à 3 points), elle est même revenue à cinq longueurs (89-84). Mais il ne restait alors plus que 22'' à jouer, et la Finlande a assuré sa victoire sur la ligne des lancers-francs.
Ce sursaut d'orgueil aurait même pu tout changer. Si la Géorgie avait battu la Serbie, Suisse, Finlande et Serbie auraient pu se retrouver à égalité de points (8) dimanche soir. Une deuxième victoire face à la Serbie aurait alors suffi au bonheur de la Suisse, au bénéfice d'un meilleur différentiel (-11) que la Finlande (-18) dans les confrontations entre ces trois équipes.
Quelques regrets
Mais les hommes de Gianluca Barilari, qui espéraient offrir à la Suisse sa première qualification pour un Euro depuis 1955, n'auront pas droit à leur "finale". Ils échouent malgré l'exploit majuscule signé en novembre dans la "bulle" d'Espoo devant la Serbie (92-90), face à qui ils ont fêté leur seule victoire dans cette poule.
Ce n'est toutefois pas la défaite subie vendredi qui laissera le plus de regrets. La Suisse avait en effet bien mal négocié le "money time" lors de ses deux premières sorties en février 2020: elle s'était inclinée 96-88 en Géorgie alors qu'elle menait encore 88-86 à 2'20'' de la fin, avant de galvauder un avantage de 18 points face à la Finlande trois jours plus tard à Fribourg (défaite 64-69).
La pilule est ainsi d'autant plus dure à avaler. La Suisse a montré de très belles choses depuis le 26 novembre 2017, date de son premier match pré-qualificatif. Même si sa participation aux "vraies" qualifications, acquise grâce à un succès-fleuve (109-85) face à l'Islande en août 2019 à Montreux, tenait déjà du miracle.
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