L'équipe de Suisse est à Skopje pour un mini-tournoi de pré-qualification à la Coupe du monde 2023. Elle affronte jeudi la Macédoine du Nord avant d'en découdre avec la Slovaquie.
Dans ma bulle, rappait Diam's en 2006. C'est dans la capitale de la Macédoine du Nord, sans spectateurs, que la Suisse d'Ilias Papatheodorou va tenter de franchir ce premier écueil sur la route de la Coupe du monde 2023 qui se tiendra dans deux ans en Indonésie, au Japon et aux Philippines.
Arrivés dans la nuit de lundi à mardi, les Suisses ont le moral après quatre rencontres de préparation (3 contre le Portugal et une contre l'Angola). Un bilan de deux victoires pour deux défaites qui ne veut pas dire grand-chose, mais qui a permis de voir que la sélection nationale pouvait régater face à des adversaires de son calibre.
Gérer la récupération
Et ça tombe bien puisque la Suisse, 61e au classement FIBA, va se frotter au 52e (Macédoine) et au 63e (Slovaquie). Vous avez dit ouvert? «On a déjà joué contre ces deux nations et les scores étaient relativement serrés, note l'intérieur fribourgeois Arnaud Cotture. On a déjà gagné et perdu contre ces deux adversaires. Là, il faudra que l'on prouve que l'on peut s'imposer hors-sol suisse, comme on a su le faire dans la bulle contre la Serbie.»
Cette victoire historique face à l'une des nations phares du basket mondial est l'un des leviers à activer à Skopje. «On doit être capable de bousculer nos adversaires», juge Cotture. En Macédoine, le programme helvétique se compose de deux back to back. Le premier jeudi et vendredi, puis le second lundi et mardi. «La récupération devra être bien gérée, avance l'ancien Lion de Genève. C'est d'ailleurs pour cette raison que l'on a disputé nos matches de préparation de la même manière, histoire de simuler la même charge. Les seules fois où l'on joue deux matches en deux jours c'est lors du week-end de la Coupe de la Ligue.»
Une philosophie agressive
Avec son nouveau sélectionneur Ilias Papatheodorou, la Suisse veut s'inviter au buffet des grands. Le Grec de 46 ans, passé par le PAOK Salonique et l'AEK Athènes, a énormément de choses à mettre en place, mais il ne va rien bouleverser pour l'instant. «Il s'attarde sur des détails, confie Arnaud Cotture. C'est quelqu'un qui a des principes de jeu précis, surtout sur le pick'n'roll. En défense c'est légèrement différent d'avant, mais il impose surtout une philosophie agressive. On ressent le côté grec très engagé.»
Selon Arnaud Cotture, la Suisse n'est pas suffisamment établie pour se permettre de brandir un pedigree helvétique ou une marque de fabrique: «Notre force, c'est notre capacité d'adaptation et le fait que l'on soit un groupe soudé. Quand on arrive en sélection, on doit oublier nos principes de jeu en club et faire en sorte d'y arriver le mieux et le plus rapidement possible. Si je devais comparer, je dirais qu'on ressemble à la Suisse du foot il y a 30 ou 40 ans. On est là pour prendre de l'expérience afin de la transmettre aux générations futures. Ce ne peut être que bénéfique à notre pays.»