L'Agence mondiale antidopage (AMA) s'est penchée mercredi à Bakou sur des accusations d'"intimidation" à l'encontre d'une de ses membres, la championne olympique de ski de fond Beckie Scott.
Ces accusations concernent la réunion où avaient été levées les sanctions contre la Russie.
Cette "affaire dans l'affaire" avait révélé les tensions de plus en plus grandes au sein de l'agence, notamment entre les représentants du mouvement olympique et ceux des sportifs. Opposée à la levée des sanctions contre la Russie, Beckie Scott, la présidente du comité des sportifs de l'AMA, avait affirmé sur la BBC avoir subi des attaques de représentants du mouvement olympique visant à la "dénigrer, rabaisser" et à l'"intimider" lors du comité exécutif du 20 septembre aux Seychelles où avait été ordonnée la fin de la suspension de l'agence antidopage russe Rusada. Ce comité réunit douze membres votants ainsi que des observateurs, comme la Canadienne.
Des voix s'étaient élevées depuis pour demander une enquête sur le sujet. L'AMA, qui réunit mercredi son comité exécutif à Bakou, a indiqué dans un communiqué que "les premières conclusions" de "l'enquête" menée par un cabinet indépendant "ne concluent pas que les actes d'intimidation allégués aient eu lieu". Mais "au vu de la gravité des allégations, le comité exécutif a décidé qu'une deuxième phase devait se tenir, qui permettrait d'interroger les personnes présentes" lors de la réunion explosive aux Seychelles.
Cet épisode survient sur fond de revendications de sportifs, Beckie Scott en tête, à être mieux entendus au sein de l'AMA. Ils réclament notamment des sièges avec voix au sein du comité exécutif. Pour Beckie Scott, ces attaques étaient le symptôme du "manque de considération à l'égard des sportifs en général" sur les questions d'antidopage, mais aussi de "l'alignement de l'AMA sur les vues du mouvement olympique". Elle avait déploré que personne au sein de la direction de l'AMA ne prenne sa défense lors de la réunion.