Noè Ponti a débloqué le compteur helvétique dans les Européens en grand bassin de Rome. Le Tessinois de 21 ans s'est paré d'argent sur 100 m papillon, un an après avoir conquis le bronze olympique dans la discipline. Antonio Djakovic, sur 200 m libre, et Lisa Mamié, sur 200 m brasse, peuvent aussi croire en leur étoile.
Décevant 8e fin juin aux Mondiaux de Budapest sur sa distance de prédilection, Noè Ponti n'a donc pas failli au Foro Italico. Le vice-champion du monde 2021 du 200 m papillon en petit bassin a nagé en 50''87, à 0''13 de son record de Suisse établi en finale des JO de Tokyo l'été dernier.
Cinquième après la première longueur de bassin, Noè Ponti a comme toujours produit son effort sur les 50 derniers mètres. Il n'a rien pu faire face au grandissime favori, le Hongrois Kristof Milak (50''33), mais a nettement devancé le médaillé de bronze, le Polonais Jakub Majerski (51''22).
«Je ne pouvais pas demander plus»
Testé positif au Covid-19 à son retour de Budapest où il avait craqué sur les dix derniers mètres de la finale du 100 m papillon, Noè Ponti n'avait pourtant pas pu préparer ses Européens comme il le souhaitait. Forfait pour les Championnats de Suisse d'été à la mi-juillet, il a parfaitement su préserver ses forces.
«Je suis mega, mega content. Je ne pouvais pas demander plus après le mois que je viens de passer», a souligné le Tessinois, qui avait renoncé au 50 m papillon et aux séries du 4x200 m libre en ouverture de ces Européens. «J'ai vu sur les vingt derniers mètres de course que je manquais d'entraînement», a-t-il constaté.
RS pour Djakovic
La médaille de Noè Ponti ne fut donc pas le seul motif de satisfaction dans le camp suisse dimanche. Antonio Djakovic (200 m libre) et Lisa Mamié (200 m brasse) ont en effet décroché leur ticket de finaliste quelques minutes plus tard au Foro Italico, avec un certain brio.
Le Thurgovien (19 ans) et la Zurichoise (23 ans) ont tous deux signé le 2e temps des demi-finales et peuvent rêver de podium lundi. Mais si l'or est hors de portée du Thurgovien car promis au prodige David Popovici, il est envisageable pour Lisa Mamié. Cette dernière est en effet restée à deux secondes de son record de Suisse dimanche.
Antonio Djakovic a pour sa part amélioré de 0''45 son record national, établi en finale du 4x200 m libre aux JO de Tokyo, pour le porter à 1'45''32. Ce chrono le situe néanmoins à plus de deux secondes du meilleur temps de David Popovici, qui avait nagé en 1'43''21 pour devenir champion du monde en juin.
Un chocolat amer pour Mityukov
La journée de samedi fut plus difficile pour la délégation suisse. En bronze lors des Européens 2021 sur 200 m dos, Roman Mityukov a échoué au 4e rang de la finale dans cette discipline. Il a nagé en 1'56''45, à 0''23 de son record national établi lors des demi-finales et à 0''30 du médaillé de bronze Luke Greenbank.
«C'est dur quand je touche le mur et que je vois que je suis 4e», a-t-il lâché. «Je ne me sentais pas dans la meilleure forme. J'étais fatigué déjà aux 125 m. J'ai dû batailler jusqu'à la fin, mais cela n'a pas suffi», a poursuivi le Genevois de 22 ans, qui avait viré en tête après 50, 100 et 150 mètres...
Roman Mityukov a su relever la tête dimanche. Il a ainsi amélioré à deux reprises son record personnel sur 50 m dos, réalisant 25''31 en séries puis 25''11 en demi-finales. L'étudiant en droit n'est néanmoins pas parvenu à arracher un ticket pour la finale, terminant 10e. Engagées sur 100 m papillon, Maria Ugolkova (9e) et Julia Ullmann (16e) ont également été éliminées en demi-finales dimanche.