«On fait l'étape si eux la font en cabriolet»: amputée par la neige, la 16e étape du Tour d'Italie a donné lieu à un nouveau bras de fer entre coureurs menaçant de faire grève et organisateurs qui veulent maintenir la course coûte que coûte.
«Ridicule», un «cirque», des «dinosaures»: les coureurs n'ont pas mâché leurs mots envers les organisateurs de RCS mardi à Livigno, station de ski lombarde où devait s'élancer cette étape de montagne et où régnait une grande confusion au milieu des flocons de neige.
On savait depuis quelques jours que la météo risquait d'être mauvaise et le mythique col du Stelvio avait déjà été rayé du parcours. A 11h52, RCS envoie un communiqué annonçant que les coureurs allaient prendre le départ fictif à... 11h50 à Livigno, «histoire de faire des images» selon le coureur français Benjamin Thomas, avant de se rendre à vélo au nouveau départ à Lasa en passant par un tunnel, plutôt que par le col.
Mais à 11h50, aucun coureur ne se présente. Ils sont tous dans leurs voitures, le vélo sur la galerie de toit, prêts à se rendre au nouveau départ, mais au chaud et pas en pédalant. «Malgré notre accord et une poignée de main, les athlètes ne se sont pas pointés», regrette RCS dans un communiqué.
Finalement, le cortège motorisé se met en route pour le nouveau départ de l'étape (réduite à 118 km), prévu désormais à 14h25, laissant dans son sillage une impression de grandissime bazar.
«Le problème c'est qu'en montagne le climat peut changer très vite et qu'il faut attendre le dernier moment pour prendre une décision», se défend le directeur de la course Mauro Vegni estimant avoir trouvé «un compromis juste qui contente tout le monde».
ATS