Athlétisme Le Kenya prêt à mener la «guerre» contre le dopage

ATS

1.12.2022 - 16:49

Le Kenya a promis jeudi d'intensifier la lutte antidopage parmi ses athlètes. Sa fédération nationale a échappé la veille à des sanctions de World Athletics malgré les nombreux cas positifs révélés cette année.

Le Kenya a promis jeudi d'intensifier la lutte antidopage parmi ses athlètes.
Le Kenya a promis jeudi d'intensifier la lutte antidopage parmi ses athlètes.
Keystone

Réuni mercredi à Rome, le conseil de World Athletics n'a pas suspendu la fédération kényane mais a déclaré qu'il restait au pays un «long chemin à parcourir» pour restaurer la confiance après une série de scandales de dopage impliquant des stars de l'athlétisme kényan.

Le ministre des Sports Ababu Namwamba a affirmé jeudi que le gouvernement kényan était plus que jamais prêt à mener la «guerre» contre ce fléau. «Nous ferons du dopage l'affaire la plus coûteuse dans laquelle vous pouvez vous engager en tant qu'athlète. Nous voulons rendre l'utilisation de substances dopantes aussi criminelle que celle des drogues dures», a-t-il déclaré devant des journalistes.

Le mal est toutefois ancien: le Kenya, réputé pour ses coureurs de fond et demi-fond, est classé depuis 2016 en catégorie A (la plus à risque) sur la liste de surveillance de l'athlétisme mondial et de l'Agence mondiale antidopage (AMA). A ce jour, 55 athlètes kényans sont suspendus par l'Unité d'intégrité de l'athlétisme (AIU) tandis que huit autres cas sont encore en d'instruction. La plupart des athlètes suspendus ou bannis cette année pour dopage sont des coureurs sur route ou des marathoniens.

Depuis 2016, des mesures ont déjà été annoncées par l'Etat kényan pour endiguer le phénomène: création de l'agence nationale antidopage et élaboration d'un système de sanctions pouvant aller jusqu'au pénal. Mais cela ne semble pas suffisant au regard du nombre de cas positifs enregistrés ces dernières années. Le gouvernement a récemment annoncé un plan d'investissement massif: 25 millions de dollars sur cinq ans pour financer la lutte antidopage (tests, personnel, enquêtes).