Volleyball Le LUC en favori - Volero laisse un grand vide

ATS

11.10.2018

La LNA de volleyball commence ce week-end. Le LUC est favori, mais Amriswil et Chênois veulent être dans le coup. La LNA féminine est plus ouverte que jamais suite au départ de Volero Zurich et avec seulement 8 équipes.

Dennis Del Valle, David-Patrick Feughouo, Jonas Kvalen (de gauche à droite) et le LUC sont repartis sur de bonnes bases en remportant la Supercoupe le week-end dernier.
Dennis Del Valle, David-Patrick Feughouo, Jonas Kvalen (de gauche à droite) et le LUC sont repartis sur de bonnes bases en remportant la Supercoupe le week-end dernier.
Keystone

A Dorigny, l'atmosphère est légère. Et ce n'est pas seulement grâce aux rayons de soleil qui rendent le début d'automne plus agréable. Le doux parfum du printemps n'a en effet pas encore déserté la salle de volleyball. Les joueurs du LUC sont les champions en titre, mais leur trophée d'avril dernier est prêt à être remis en jeu, dès samedi.

«Une base solide»

Il ne sera pas facile de faire tomber les Lausannois. Toujours entraînés par l’hyperpointilleux Massimiliano Giaccardi, les Universitaires sont restés relativement stables. Certes, ils ont perdu leur emblématique capitaine Julien Carrel, ainsi que quelques joueurs-clés (Del Bianco, Pranko, ...). "Mais la base est solide", assure Pierre-André Leuenberger, le président du LUC. Ainsi, Adrien Prével, meilleur marqueur vaudois l'an dernier, est toujours là, avec une responsabilité en plus: il est le nouveau capitaine. Le libéro portoricain Dennis Del Valle ou le Norvégien Jonas Kvalen, qui délaisse le poste d’opposition pour celui d'ailier, poursuivent aussi l'aventure.

Rayon arrivées, les noms sont attrayants: Sébastien Chevallier à la passe, champion de Suisse en 2008 avec le LUC et qui a mené une belle carrière de beachvolley depuis, l'international camerounais David-Patrick Feughouo au poste de pointu ou encore le central Radisa Stevanovic. "L'équipe est un peu plus forte que l'année passée, car nous avons beaucoup plus d'options à disposition", a promis "Maxx" Giaccardi. De quoi la placer en favorite à sa propre succession.

Amriswil et Chênois seront là

Alors qui pour déranger le LUC? Amriswil, évidemment. Les deux équipes se sont déjà affrontées dimanche en Supercoupe. Les Lausannois en sont sortis vainqueurs 3-0. Pas de quoi fanfaronner pour autant, la saison sera longue et les observateurs imaginent volontiers un duel entre ces deux protagonistes. L'effectif thurgovien a bien bougé pendant l'été, après leur 3e place de la saison passée. En plus de leur entraîneur, l'expérimenté Néerlandais Marko Klok, pas moins de huit nouveaux joueurs sont arrivés. Le Genevois Jovan Djokic est lui resté, au contraire de Sébastien Steigmeier, qui a lâché le volley pour entrer à l'école de police.

Steigmeier ne signera donc pas à Chênois, qui rêvait de le faire revenir au bercail. Mais le club de Sous-Moulin a compensé par la stabilité. A commencer par un coup de maître: celui d'avoir conservé Luka Babic, topscorer du dernier championnat. "Il avait des offres à l'étranger, mais la qualité de vie à Genève, ainsi que l'ambiance dans l'équipe et l'entente avec l'entraîneur Charly Carreño l'ont convaincu de rester", détaille le président Philippe Tischhauser. Non sans souligner avoir dû "casser un peu la tirelire". 4e l'an passé, Chênois a toutefois perdu son passeur Dosanjh ainsi que Jérôme Fellay, qui arrête le volley de haut niveau. Pour les remplacer, les Genevois ont engagé le Bosnien Luka Sormaz, champion de Serbie, ainsi que le Français Théo Viron. Objectif fixé: "La 3e place", répond le président.

Un premier test attend Chênois dès ce week-end avec la réception du dernier finaliste Näfels, lequel semble s'être affaibli. Mais les Glaronais devraient faire partie du dernier carré. Quant aux Soleurois de Schönenwerd, ils espèrent bien jouer les trouble-fête. Le LUC est prévenu.

Qui succédera à Volero?

Du côté des dames, la LNA féminine - 8 équipes - est plus ouverte que jamais suite au départ de Volero Zurich.

Coup de sac dans le volleyball féminin. La LNA s’apprête à être la plus passionnante de ces quinze dernières années. La raison? L’émancipation de Volero Zurich, parti tenter sa chance en France en reprenant l’équipe du Cannet. Considérant la Suisse trop petite pour lui, le club de Stav Jacobi délaisse un championnat dont il avait remporté 13 des 14 dernières éditions. Seul Köniz, en 2009, avait pu contester cette hégémonie entamée en 2005.

Pour cette nouvelle saison, les portes sont donc ouvertes. Et, avec quatre représentants sur huit, la Suisse romande aura un rôle à jouer. Notamment le NUC, dont la victoire en Supercoupe dimanche contre Aesch (3-1) a permis de révéler les ambitions. Outre trois nouvelles Américaines, les Neuchâteloises ont privilégié la stabilité qui leur a permis d’être finalistes de la Coupe de Suisse l’an dernier. Mais elles se montrent également audacieuses: "Nos trois renforts sont des attaquantes, souligne la présidente Jo Gutknecht. Nous n’avons pas engagé de passeuse étrangère, ce que peu de clubs en Suisse font. Nous compterons donc sur deux passeuses suisses, dont on a vu durant la préparation qu’elles étaient capables de tenir ce rôle." A savoir les deux internationales Sarah Troesch (24 ans) et Méline Pierret (19 ans).

Genève de retour

Le NUC, toujours coaché par Lauren Bertolacci, commencera sa saison dimanche à la Riveraine contre Genève Volley. Néo-promues, les Genevoises ont une chance pour leur première saison en LNA depuis 2011: il n’y aura pas de relégué, suite au retrait des Liechtensteinoises de Galina Schaan en raison de problèmes financiers. "Cela nous offre l’avantage de pouvoir déjà préparer la saison prochaine, car il est impensable de jouer les premiers rôles cette année", glisse le président Sébastien Ruffieux. Objectif milieu de tableau pour Genève. Pour le haut du classement, il faudra compter sur Aesch, Guin mais également Franches-Montagnes.

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