Sun Yang a bouclé jeudi ses deux jours d'audience devant le Tribunal arbitral du sport (TAS), qui doit décider de sa présence ou non aux JO de Tokyo après une rocambolesque affaire de dopage. Le Chinois devrait être fixé sur son sort d'ici "fin juin".
"L'audience est terminée selon le programme prévu. La date de la décision n'est pas encore connue, mais ce sera d'ici fin juin au plus tard", a indiqué à l'AFP un porte-parole de la juridiction sportive.
Suspendu huit ans par le TAS en février 2020 dans le même dossier, ouvertement honni par ses rivaux, Sun Yang était considéré il y a quelques mois encore comme fini pour le haut niveau. Mais dans un coup de théâtre sans précédent, le Tribunal fédéral a annulé en décembre 2020 la condamnation du triple champion olympique, sanctionnant la "partialité" d'un arbitre italien du TAS après une série de tweets "extrêmement violents" et anti-chinois.
Le nageur de 29 ans s'est donc vu accorder une ultime chance de justifier la destruction à coups de marteau d'une fiole de son sang, lors d'un contrôle antidopage inopiné en 2018. Rien n'a filtré de son audience, organisée depuis mardi en visioconférence et fermée aux médias, à la différence de la précédente, tenue en public.
L'enjeu est clair: la Fédération chinoise a précisé que les athlètes titrés lors des Mondiaux 2019 de Gwangju seraient "qualifiés d'office" pour les Jeux de Tokyo (23 juillet-8 août). Or, Sun Yang, qui avait alors remporté deux titres mondiaux sur 200 m et 400 m nage libre, répond à ces critères, même si son niveau physique et l'état de sa préparation restent un mystère.