Le voile se lève jeudi sur le parcours du Tour de France 2022. La course démarrera le 1er juillet de Copenhague pour le départ le plus septentrional de son histoire centenaire.
Trois étapes au Danemark et une arrivée sur les Champs-Elysées à Paris, le 24 juillet, sont les seules certitudes validées par ASO. La société organisatrice entend réserver l'officialisation du tracé de la Grande Boucle pour le rendez-vous du Palais des Congrès, à Paris.
Au contraire de l'année passée, quand la pandémie avait contraint les organisateurs à se limiter à une émission TV, la cérémonie retrouve son faste et ses invités de marque. A côté du prince héritier Frédérik de Danemark, le double vainqueur du Tour, Tadej Pogacar, et le champion du monde, Julian Alaphilippe, sont attendus pour découvrir les nouveautés de ce Tour.
Cette présentation comprendra, pour la première fois, celle du Tour de France Femmes, une création très attendue. Marion Rousse, fraîchement nommée à la direction de la nouvelle épreuve, et Christian Prudhomme, directeur du Tour depuis 2007, dévoileront les contours de la course qui débutera par une étape de prestige quelques heures avant l'arrivée du Tour. Avant que la carte du 109e Tour masculin soit affichée, accompagnée des explications techniques.
Le mythe de 1986
Comme à l'habitude, les rumeurs se sont multipliées sur la base des confidences d'élus, tout heureux d'avoir eu leur candidature avalisée, des réservations d'hôtels, des enquêtes journalistiques. Le Nord, souvent synonyme de pavés, devrait être à l'honneur pour le retour en France suite aux premières journées danoises.
Puis les Vosges, puisque la Planche des Belles Filles est en passe de devenir un classique depuis la première arrivée en 2012, les Alpes (le Granon et l'Alpe d'Huez ont été évoqués dans la presse régionale) après une incursion en Suisse (arrivée à Lausanne le 9 juillet, départ d'Aigle le 10), et les Pyrénées enfin. Avant un contre-la-montre dans le sud-ouest à la veille de l'arrivée.
Sous réserve de la confirmation par Christian Prudhomme, le Tour reviendrait ainsi à l'Alpe d'Huez, la montée aux 21 virages envahie par le public, après une parenthèse de quatre ans. Le Gallois Geraint Thomas avait gagné dans la station de l'Oisans et remporté ensuite la course en 2018.
Quant au Granon, le col situé au-dessus de Serre-Chevalier (Hautes-Alpes) n'a été grimpé qu'une seule fois dans l'histoire. En 1986, Bernard Hinault, qui assistera jeudi à la présentation, avait laissé son maillot jaune à l'Américain Greg LeMond. Les deux champions étaient arrivés main dans la main à l'Alpe d'Huez le lendemain au terme d'une étape mythique (par le Galibier et la Croix-de-Fer).
De nombreuses questions
Combien d'arrivées au sommet et de grands cols? Quelle part accordée au contre-la-montre? Quelle place pour les sprints et la moyenne montagne? Autant de questions pour l'heure sans réponse, même si l'on sait que le premier «chrono» à Copenhague, dans les larges artères de la capitale danoise, sera long de 13 kilomètres.
La deuxième étape traversera le Grand Belt sur 18 kilomètres, au-dessus de la mer, dans le final spectaculaire menant à Nyborg. «Il y aura de fortes chances de devoir batailler au milieu des rafales de vent», a déjà prévenu Christian Prudhomme. Les autres pièges restent à découvrir.