Invitée de la rédaction de Keystone-ATS, Lea Sprunger vit un exercice estival 2019 jusqu'ici compliqué. "Mais je vais monter en puissance", assure-t-elle.
Cette saison aurait pu être celle de la confirmation pour la championne d'Europe 2018 du 400 m haies, qui s'était classée 5e aux Mondiaux 2017. Elle est devenue par la force des choses une année de transition. "Mon départ aux Pays-Bas (réd: où elle a suivi Laurent Meuwly, désormais employé par la Fédération néerlandaise) explique aussi les difficultés qui sont les miennes en 2019", concède-t-elle.
"Je passe deux à trois semaines aux Pays-Bas puis je rentre pour 10 jours en Suisse, et je repars. Ces voyages te bouffent de l'énergie. Mais le rythme vient gentiment. Et je suis persuadée que ça va payer". Peut-être pas dès les Mondiaux de Doha, où l'actuelle 16e meilleure performeuse mondiale de l'année (avec 55''13) serait déjà satisfaite de se retrouver en finale, mais à Tokyo espère-t-elle.
"Je vais monter en puissance cette année", assure Lea Sprunger qui, à 29 ans, n'est évidemment pas rassasiée. "Il y a la place pour en faire plus. Sinon, j'aurais déjà arrêté", sourit-elle. "Je suis jeune dans la discipline. C'est un plus car je peux encore progresser dans plein de domaines. Parfois, je me dis que je n'atteindrai jamais le niveau technique des meilleures dans le passage des haies. Mais je compense par ma vitesse", souligne-t-elle.
"Il me manque encore le record de Suisse du 400 m haies (réd: 54''25, par Anita Protti) pour que ma carrière soit réussie. Je le veux. Je n'en fais pas une obsession. Mais ça me saoulerait de ne pas le battre", lâche la Vaudoise, qui en est pour l'heure restée à 54''29. Ce record compterait-il plus qu'une médaille olympique? "Non, quand même pas. A choisir, je prends la médaille olympique", lâche-t-elle dans un éclat de rire.