Le Français Julian Alaphilippe, double champion du monde, quittera la formation Soudal-Quick Step en fin de saison pour rejoindre Tudor Pro Cycling, a annoncé lundi l'équipe suisse.
«Après plus de dix ans au sein de la même équipe, il était temps de changer», explique Alaphilippe, cité dans le communiqué de sa future équipe.
Son statut au sein de l'équipe belge avait pâti ces dernières saisons de performances en nette baisse depuis sa grave chute lors de l'édition 2022 de Liège-Bastogne-Liège, qui lui avaient valu des critiques sévères de la part du directeur sportif Patrick Lefevere.
«Le projet Tudor Pro Cycling m'a plu dès le début. J'ai vu l'équipe arriver et se développer, et je connais aussi quelques coureurs et membres du staff. Quoi de mieux qu'un nouveau projet ambitieux pour marquer un tournant dans ma carrière ?», souligne-t-il.
L'équipe Tudor, créée en 2018, a obtenu en 2023 une licence UCI ProTeam, qui correspond au deuxième échelon le plus élevé du cyclisme sur route masculin, après les UCI WorldTeams.
«C'est le plus grand changement depuis le début de ma carrière», souligne le seul Français à avoir remporté deux fois le championnat du monde après ses titres obtenus consécutivement en 2020 et 2021. Alaphilippe avait débuté en 2013 chez les pros au sein de l'équipe réserve de Quick Step avant de l'intégrer l'année suivante.
«C'est la première fois que je roule dans une autre équipe et je pense que c'est bien de changer d'air après tant d'années. L'équipe me donne envie d'en faire partie», a indiqué le triple vainqueur de la Flèche wallone.
«Je veux jouer mon rôle de leader, guider les jeunes, même si je ne suis pas encore très vieux», plaisante le coureur de 32 ans, récent deuxième de la Clasica San Sebastian derrière le Suisse March Hirschi, qui évoluera lui aussi pour la Tudor à partir de 2025.
«Avoir Julian et Marc Hirschi comme deux leaders est une chance», selon Fabian Cancellara, le patron de la Tudor. «Ils vont s'enlever mutuellement de la pression, mais aussi se rendre plus forts l'un l'autre. Julian apporte du panache, Marc du sang-froid. Tous deux peuvent gagner au plus haut niveau et incarneront notre esprit de course, ce qui nous amènera à prendre des responsabilités dans certaines des plus grandes courses», résume le double champion olympique du contre-la-montre.