Les armées françaises prévoient de mettre à disposition 10.000 militaires pour la sécurisation des Jeux Olympiques 2024, a affirmé jeudi leur chef d'état-major, le général Thierry Burkhard, qui n'exclut pas une «contribution exceptionnelle» qu'il sera toutefois crucial d'"anticiper".
«Les JO seront un événement international, un vrai rendez-vous pour notre pays. Il est tout à fait logique que les armées contribuent» et elles «sont intégrées dans la montée en puissance du dispositif», a-t-il affirmé lors d'une audition devant la commission Défense de l'Assemblée nationale.
Dans le cadre de l'opération militaire Sentinelle, «il y un contrat de 10.000 (personnels) sur le territoire national. C'est ce que l'on doit être en mesure de faire dans une échelle de temps bornée, qui correspond en gros à la durée des Jeux Olympiques», a-t-il souligné.
Toutefois, «sachant que c'est un événement exceptionnel, il peut y avoir une contribution exceptionnelle. Mon vrai sujet étant d'anticiper (...) alors qu'un certain nombre de choses risquent d'arriver un peu au dernier moment», a-t-il fait valoir.
Les incertitudes évoquées à demi-mot par le chef d'état-major des armées concernent la mobilisation nécessaire de 22.000 agents de sécurité privée pour sécuriser les sites de compétition. Or les entreprises de sécurité privée, qui n'arrivent pas à recruter, ne se bousculent pas pour répondre aux appels d'offres.
Il est «trop tôt pour dire» si les armées seront appelées en renfort pour pallier une défaillance partielle de la sécurité privée, estimait fin janvier le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. «Tous les scénarios sont sur la table», dit de son côté Etienne Thobois, directeur général du comité d'organisation des JO de Paris (Cojo).