Ryder Cup Les Etats-Unis à l'assaut de la forteresse européenne

AFP

28.9.2023 - 09:00

Les Etats-Unis ont remporté la dernière édition de la Ryder Cup, en 2021 à domicile, mais le no 1 mondial Scottie Scheffler et ses compatriotes visent un exploit rare à partir de vendredi près de Rome: battre l'Europe sur ses terres.

Scottie Scheffler et ses compatriotes visent un exploit rare en Europe.
Scottie Scheffler et ses compatriotes visent un exploit rare en Europe.
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C'est autour d'un château datant du XVe siècle dans la campagne vallonnée du Latium, à l'est de Rome, que la 44e édition du duel américano-européen se tient. L'enjeu de l'épreuve qui réunit, tous les deux ans, alternativement aux Etats-Unis et en Europe, 24 des meilleurs joueurs de la planète, est simple : l'Europe veut laver l'affront de 2021 (défaite 19-9) et poursuivre sa remontée au bilan historique depuis la première édition en 1927 (27 victoires américaines, 14 britanniques/européennes et deux nuls), tandis que les Etats-Unis visent un premier succès sur le sol européen depuis 1993.

«Je l'avais dit déjà à Whistling Straits, a rappelé cette semaine l'ancien no 1 mondial Jordan Spieth. C'est bien d'avoir gagné (il y a deux ans), mais on ne pourra parler de changement dans la dynamique de la Ryder Cup que lorsqu'on aura gagné en Europe».

«Un très beau duel»

Depuis 1993 (victoire 15-13 des Etats-Unis), les Américains ont en effet subi la loi des Européens sur leur sol six fois de suite avec des déroutes en 2006 (18,5-9,5) et plus récemment à Saint-Quentin-en-Yvelines en 2018 (17,5-10,5). ll y a aussi eu des revers cruels comme en 1997 (14,5-13,5) pour la première édition jouée hors de Grande-Bretagne et d'Irlande sur le parcours espagnol de Valderrama.

«Cela va être vraiment un très beau duel cette année, a estimé Spieth qui représentera les Etats-Unis pour la 5e fois. Ils ont du côté européen des joueurs qui ont un niveau fantastique, surtout ces dernières semaines. Cela va être compliqué, mais notre groupe est costaud».

Européens et Américains sont quasiment dos à dos au nombre des joueurs classés dans les dix meilleurs mondiaux: six du côté américain, Scottie Scheffler (1er), Patrick Cantlay (5e), Xander Schauffele (6e), Max Homa (7e) et Brian Harman (9e) contre quatre du côté européen avec Rory McIlroy (2e), Jon Rahm (3e), Viktor Hovland (4e) et Matt Fitzpatrick (8e).

Décisive lors de la victoire américaine de 2021, la jeunesse est cette fois également répartie avec quatre «rookies» (ou débutants) de chaque côté. Deux phénomènes de précocité se détachent côté européen, le Suédois Ludvig Aberg (23 ans), passé pro en juin, et le Danois Nicolai Hojgaard (22 ans).

Pression du public

A voir comment Aberg, Hojgaard et tous les autres s'accommodent de la pression du public, très proche des joueurs sur les étroits fairways du parcours. Car après la 43e édition reportée d'un an en raison de la pandémie de Covid-19 et privée des supporters européens en raison des restrictions d'entrée sur le territoire américain, la Ryder Cup va retrouver ses dizaines de milliers de spectateurs et son ambiance bien loin des club-houses les plus huppés avec des fans vociférant leur soutien et lançant parfois des noms d'oiseau aux joueurs. «Jouer à la maison est un avantage, cela booste l'énergie des joueurs», a assuré le capitaine européen Luke Donald.