Les choses très «sérieuses» commencent jeudi en Géorgie pour l'équipe de Suisse masculine, qui entame les qualifications de l'Euro 816 jours après son premier match pré-qualificatif joué le 26 novembre 2017 en Macédoine.
«La Serbie est 6e, la Finlande 34e et la Géorgie 36e, alors que nous figurons au 63e rang. Même si le classement FIBA ne veut pas tout dire, il donne une idée du niveau auquel nous serons confrontés», lâche Gianluca Barilari, joint au téléphone par Keystone-ATS trois jours avant le match en Géorgie.
«Motivés à se donner à fond»
Le Tessinois peut compter sur tout son monde pour cette première fenêtre d'une phase qualificative sur se conclura le 21 février 2021, à l'exception bien sûr des joueurs estampillés NBA Clint Capela et Thabo Sefolosha. Comme d'ailleurs tous les adversaires de la formation helvétique, adversaires qui possèdent toutefois un réservoir de joueurs plus important.
«On a retrouvé Marko Mladjan et Natan Jurkovitz par rapport à la fin des pré-qualifications», que la Suisse avait conclue en battant l'Islande de 24 points le 21 août dernier. «Tous les joueurs que je voulais sont là, motivés à se donner à fond», se réjouit Gianluca Barilari. Mais nos adversaires peuvent aussi compter sur leurs meilleurs éléments évoluant en Europe», nuance-t-il.
Le technicien de 56 ans ne s'est pas encore trop attardé sur les caractéristiques de la Serbie, que la Suisse affrontera lors de la deuxième fenêtre – le 27 novembre, sur sol helvétique – puis lors de l'ultime journée. Mais la Finlande – que la Suisse accueillera dimanche prochain à Fribourg, à 19h15 – et la Géorgie n'ont plus de secret pour lui.
«La Géorgie possède un noyau de joueurs très solides, avec notamment un meneur américain naturalisé, Thaddus McFadden, et un pivot de 2m16 (réd: Giorgi Shermadini) qui bouge comme une danseuse. La Finlande développe un jeu rapide avec une défense solide. Elle peut compter sur un meneur de haut niveau, Petteri Koponen, et est aussi très solide à l'intérieur», souligne Gianluca Barilari.
Deux premiers matches décisifs
«Au cours des dernières semaines, j'ai passé plus d'heures à regarder des vidéos de leurs joueurs qu'avec ma femme», rigole même le coach helvétique, dont l'équipe jouera il est vrai gros dès ces deux premiers matches. Si elle veut viser une qualification pour la phase finale, elle ne peut pas se permettre plus de trois défaites.
Or, il paraît quasi impossible de battre la Serbie.«On doit tout faire pour gagner ces deux premiers matches. Les perdre tous les deux serait rédhibitoire. Battre deux fois la Finlande nous serait évidemment utile. Mais il faudra sûrement gagner trois parties pour se qualifier. Même si cela reste de la théorie», poursuit-il.
Les données ne sont en effet pas si simples dans cette poule E. La Géorgie étant l'un des co-organisateurs de la phase finale avec l'Allemagne, l'Italie et la République tchèque, elle est d'ores et déjà qualifiée. Deux tickets seulement seront distribués dans ce groupe, contre trois dans ceux ne comportant pas de pays-hôte.
«La présence de la Géorgie dans le groupe fausse quelque peu la donne. Personne ne sait par exemple si elle jouera le coup à fond à chaque fois. Mais on doit faire avec», glisse Gianluca Barilari, qui ne s'attend en revanche absolument pas à ce que l'épouvantail du groupe, la Serbie, prenne de haut la Suisse.
Le Tessinois sait que la tâche de son équipe s'annonce particulièrement délicate. «Nos adversaires ont un tout autre niveau que lors des pré-qualifications. Mais mes joueurs ont mérité de se retrouver là. On va tout faire pour prendre du plaisir durant ces qualifications, en jouant sur nos qualités», conclut-il.