Coronavirus Malgré la crise, les contrôles antidopage vont se poursuivre

ATS

21.3.2020

L'Agence mondiale antidopage (AMA) a publié de nouvelles directives pour garantir la poursuite des contrôles des sportifs malgré les contraintes générées par la pandémie de coronavirus.

Martial Saugy est le directeur du Centre de Recherche et d’Expertise des sciences anti-dopage de Lausanne.
Martial Saugy est le directeur du Centre de Recherche et d’Expertise des sciences anti-dopage de Lausanne.
Keystone

L'AMA appelle les organisations antidopage à se conformer aux restrictions mises en place par les autorités de leur pays, même si ces contraintes «freinent le travail quotidien de tous ceux qui sont impliqués» dans la lutte contre le dopage.

L'objectif de ces nouvelles directives est «d'assurer une protection appropriée aux athlètes et aux personnels assurant les contrôles antidopage, tout en garantissant l'intégrité des programmes de contrôle, particulièrement d'ici les Jeux olympiques et paralympiques de Tokyo 2020», selon un communiqué de l'agence basée à Montréal.

Les personnes chargées de recueillir les échantillons auprès des sportifs ne doivent présenter aucun symptôme du Covid-19, recommande ainsi l'agence. Elles devraient également demander aux athlètes qu'elles contrôlent s'ils présentent eux-mêmes des symptômes de la maladie.

Si un employé d'une organisation antidopage a contracté le virus, les athlètes qu'il a contrôlés devraient être immédiatement prévenus, et vice versa, préconise par ailleurs l'AMA.

Lors des contrôles, des équipements de protection, comme les masques, doivent être utilisés. Dans les zones où la pandémie rend les tests plus compliqués, les organisations antidopage doivent «envisager de concentrer leur programme en ciblant les athlètes de sports ou de disciplines à haut risque», poursuit l'agence.

Dans les pays où les tests sont désormais impossibles, l'AMA, les organisations nationales et les fédérations devront collaborer, «une fois que la situation commencera à revenir à la normale», pour identifier d'éventuels manquements «particulièrement en lien avec les Jeux olympiques et paralympiques de Tokyo».

Pandémie ou pas, les athlètes doivent savoir «qu'ils peuvent toujours être contrôlés n'importe où, n'importe quand», insiste l'agence mondiale.

«Les athlètes doivent garder à l'esprit que les tests se poursuivront seulement quand et là où ce sera possible et, en ce moment, avec les protocoles de santé et d'hygiène en place», souligne le directeur général Olivier Niggli, «la situation change tous les jours».

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