Christine Mboma a remporté le 200 m du meeting Diamond League de Bruxelles dans un temps canon de 21''84. Spécialiste du 400 m, elle a dû passer au 200 m en raison du règlement sur les athlètes hyperandrogènes.
La Namibienne de 18 ans, vice-championne olympique à Tokyo, a dominé la Jamaïcaine Shericka Jackson (21''95), 3e du 100 m des JO, et la Britannique Dina Asher-Smith, médaillée d'or mondiale en 2019 (22''04). L'Américaine Sha'Carri Richardson, grand espoir du sprint US, privée des Jeux en raison d'un contrôle positif au cannabis, n'a terminé que 4e en 22''45.
Mboma a explosé au plus haut niveau en 2021. Elle est d'abord devenue fin juin la 7e meilleure performeuse de tous les temps sur 400 m. Mais son comité olympique a annoncé quelques jours plus tard qu'elle ne pourrait pas s'aligner sur la distance aux JO, étant concernée par le règlement sur l'hyperandrogénie qui empêche depuis 2019 les athlètes présentant des «différences du développement sexuel» (DSD) et un taux de testostérone élevé à courir à l'international du 400 m au mile sauf à prendre un traitement.
Une hypocrisie crasse de la part de World Athletics qui continue de valider les records inatteignables de Marita Koch (alors Est-Allemande) sur 400 m en 47''60 en 1985 et de la Tchèque Jarmila Kratochvilova sur 800 m en 1'53''28 réussis en 1983 à Munich.
Sur le 100 m messieurs, c'est l'Américain Fred Kerley, vice-champion olympique à Tokyo, qui s'est imposé en 9''94 devant son compatriote Trayvon Bromell (9''97).
Un seul athlète suisse était de la partie en Belgique, il s'agit du sauteur en longueur Benjamin Gföhler. Le Zurichois de 27 ans a pris la 4e place avec 7m77, alors que le concours a été enlevé par l'Américain Steffin McCarter avec 7m99.
Beau résultat à la hauteur féminine avec les 2m02 de l'Ukrainienne Yaroslava Mahuchikh.
Et enfin à la perche masculine, Armand Duplantis a enlevé le concours avec une barre à 6m05. Il a ensuite tenté à trois reprises de battre son record du monde avec une barre à 6m19.