Tadej Pogacar est passé tout près d'un début de Tour d'Italie parfait: le Slovène, grand favori, a manqué de peu la victoire dans la première étape. Il a été battu au sprint par l'Equatorien Jhonatan Narváez (Ineos), qui a endossé le maillot rose samedi à Turin.
Pour sa première apparition dans le Tour d'Italie, Pogacar a entrevu la tunique du leader qu'il espère avoir sur les épaules le 26 mai à Rome à l'issue de la 21e et dernière étape. Le phénomène de l'équipe UAE était en tête à 200 m de la ligne d'arrivée, mais s'est fait déborder dans le faux-plat final par Narváez et l'Allemand Maximilian Schachmann (Bora).
Jusqu'à ce final, Pogacar, en quête du doublé Tour d'Italie/Tour de France qui n'a plus été réalisé la même année depuis 1998 et l'Italien Marco Pantani, avait parfaitement géré la journée. Il a fait rouler son équipe dans le Colle Maddelena, à 30 km de l'arrivée, ce qui a fait craquer certains outsiders comme le Français Romain Bardet.
Attaque dans la dernière côte
Le Slovène, vainqueur cette année des Strade Bianche, du Tour de Catalogne et de Liège-Bastogne-Liège, est ensuite passé à l'attaque dans la dernière difficulté du jour, une rampe d'1,4 km avec des passages à 16%. Seul Narváez est parvenu à le suivre, avant d'être rejoint par Schachmann, mais c'est l'Equatorien de l'équipe Ineos qui a le mieux géré la fin de course, refusant notamment de prendre un relais à l'invitation de Pogacar.
Ce n'est sans doute que partie remise pour le double vainqueur du Tour de France. Peut-être dès dimanche lors de la deuxième étape, présentée comme l'un des tournants de l'épreuve avec son arrivée au sanctuaire d'Oropa, à 1159 m d'altitude.