Anthony Fauci a prévenu que le déroulement de la saison NFL dépendra des tests des joueurs et de la capacité qu'auront les Etats-Unis de maîtriser la deuxième vague de propagation du coronavirus.
«Le virus décidera pour nous», a déclaré l'épidémiologiste, conseiller de Donald Trump sur le Covid-19, interrogé par la chaîne NBC. «C'est imprévisible, tout dépend de la façon dont nous réagirons à l'automne... de l'efficacité avec laquelle nous, en tant que société, réagirons à l'inévitable épidémie qui se (re)produira», a-t-il ajouté.
Pour l'heure, la NFL a décidé de maintenir au 10 septembre le coup d'envoi de sa prochaine saison de football américain, qui comprend 256 matches et doit se conclure par le Superbowl à Tampa Bay (Floride) le 7 février 2021. «Si on fait une avance rapide, et qu'on est actuellement en septembre, moment auquel la saison doit commencer, je dis qu'elle ne peut pas avoir lieu, c'est impossible. Il y a trop d'infections», a néanmoins insisté le directeur de l'Institut des maladies infectieuses.
"Une configuration parfaite pour la propagation"
Quant à la perspective que des matches se jouent dans des stades vides et avec des joueurs testés négatif, le Dr Fauci a reconnu que «c'est faisable», mais «certainement pas garanti».
L'épidémiologiste prévoit que de nombreux tests seront disponibles d'ici septembre. Si un joueur est testé positif, il devra être placé en quarantaine pendant deux semaines et il faudra utiliser le suivi de ses contacts pour rechercher d'autres personnes infectées.
Le Dr Fauci a enfin expliqué que la transpiration ne favorise pas la propagation du virus, mais que le danger de le transmettre reste élevé au cours d'un match. «Il s'agit d'un virus respiratoire. Si je l'ai dans ma cavité nasale, qu'il se décompose et que je m'essuie la main contre le nez, il se retrouve sur ma main. Quand j'aurai touché ma poitrine ou ma cuisse, il se retrouvera là au moins quelques heures. Si les gens sont en contact de façon aussi étroite qu'on peut l'être au football américain, alors c'est la configuration parfaite pour la propagation», a-t-il développé.
Or pour lui, une deuxième vague du Covid-19 apparaît «inévitable» et présage d'un «mauvais automne et d'un mauvais hiver». «Il n'y a aucune chance que nous soyons épargnés», a-t-il assuré.