En prenant part à l’échappée du jour, Nils Brun (Swiss Cycling) s’est mis en évidence jeudi sur la deuxième étape du Tour de Romandie. Un effort qui a permis au jeune Bernois de décrocher le prix de la combativité, pour son plus grand bonheur.
«C’est magnifique ! Je voulais vraiment être devant. C’était une belle expérience et c’est un jour inoubliable.» Nils Brun arborait un large sourire au moment de se présenter devant la presse jeudi à Echallens. Et on peut le comprendre.
Le coureur de l’équipe Swiss Cycling s’est illustré de bien belle manière lors de la deuxième étape du Tour de Romandie. Le Bernois, né en 2000, a ainsi fait une grande partie de l’épreuve dans le groupe de tête, avant d’être repris - logiquement - par le peloton à une vingtaine de kilomètres de la ligne d’arrivée.
Brun est déjà le troisième membre de sa formation, après le Neuchâtelois Valère Thiébaud et le Valaisan Antoine Debons mercredi, à prendre les commandes dans cette 75e édition de la Boucle romande. «C’est notre plan d’avoir chaque jour une personne dans le groupe des échappés», a reconnu le jeune Suisse. «Aujourd’hui (ndlr : jeudi), j’ai su saisir ma chance. J’avais de bonnes jambes, sinon je n’aurais pas pu le faire.»
«Je pensais juste à rouler et voir jusqu’où je pouvais aller. Je n’avais jamais été dans une échappée. Je pense que c’est le plus gros effort que j’ai eu à faire», a ajouté celui qui a tout fait pour rester aux avant-postes, même lorsque le groupe des favoris se rapprochait. «On espère toujours pouvoir aller au bout. Mais à la fin, c’était clair. J’ai fait ce que j’ai pu et je suis content de ce que j’ai fait.»
Sa détermination n’est toutefois pas restée vaine. Comme son coéquipier Antoine Debons la veille, Nils Brun a, en effet, été récompensé par le prix de la combativité. «Gagner ce prix, être sur le podium et rouler avec des pros, c’est magnifique. D’être resté avec Toms Skujiņš (son compagnon d’échappée de la Trek-Segafredo), c’est très bien», s’est exclamé le natif de Spiez, qui devrait rejoindre l’an prochain la nouvelle Tudor Pro Cycling Team, créée et chapeautée par Fabian Cancellara.
Ethan Hayter (Ineos), vainqueur de la deuxième étape :
- «C’était un sprint délicat et assez dangereux. J’étais plutôt bien placé, en troisième ou quatrième position, sauf que je n’étais pas vraiment du bon côté. Ensuite, j’ai pris un peu de recul et j’ai trouvé mon coéquipier Magnus Sheffield, qui a fait un super travail pour m’emmener. C’était un long sprint au final mais j’ai réussir à tenir. Surpris ? Ce n’est pas le bon mot. On va plutôt dire que je suis très satisfait que tout se déroule comme prévu. Aujourd’hui, il y avait une opportunité, mercredi aussi d’ailleurs mais je me suis retrouvé par terre… Ce qui est certain, c’est que dans un bon jour, sur ce genre d’étape, je peux toujours me battre pour la victoire.»