L'Agence de contrôles internationale (ACI, ou ITA) a lancé lundi sa plateforme sécurisée destinée aux lanceurs d'alerte, sources clés pour cibler les sportifs testés. L'instance mène les programmes antidopage d'une quarantaine de fédérations.
«Reveal» ("Révélez") s'ajoute à la boîte aux lettres anonymisée lancée en 2017 par l'Agence mondiale antidopage (AMA), baptisée «Speak Up!» ("Brisez le silence"), ainsi qu'à celles de certaines agences nationales antidopage.
Les informations recueillies sont exploitées par les enquêteurs de l'ITA, jeune structure en plein essor à laquelle le CIO a confié en 2018 son programme antidopage, imité depuis par «plus de 45 fédérations et organisateurs de compétitions majeures», précise l'agence basée à Lausanne.
«Les informations concrètes à propos de suspicions de violations des règles antidopage sont l'une des manières les plus efficaces d'assainir le sport», souligne l'ITA dans un communiqué. Dans la plupart des cas, précise l'organisation, «il ne s'agit pas d'énormes scoops mais de soupçons individuels», qui aident les limiers «à détecter des tendances et résoudre des puzzles plus vastes».
Depuis le lancement de «Speak Up!», l'AMA a reçu «des centaines d'informations de la part de lanceurs d'alerte, qui ont soutenu les investigations et aidé à rendre justice», explique de son côté Gunter Younger, enquêteur en chef de l'agence basée à Montréal et ancien d'Interpol.
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