Les meilleurs rameurs du Vieux continent bénéficient d'une opportunité unique de s'affronter cette saison à Poznan, théâtre de vendredi à dimanche des championnats d'Europe. La skiff Jeannine Gmelin et le deux de couple Delarze/Röösli rêvent de se parer d'or, même si tout le monde part dans l'inconnu.
Difficile de savoir dans quel état de forme se trouvent les participants de joutes initialement programmées en juin et refixées à des dates où la saison est normalement terminée. Même si «en Suisse, nous avons bénéficié de conditions parmi les plus favorables», rappelle le Vaudois Barnabé Delarze.
Une chose est certaine: les meilleurs rameurs suisses se sentent en forme, après avoir notamment signé d'excellents chronos sur ergomètre durant la longue phase de préparation. Et c'était «très positif» de pouvoir s'entraîner sans trop de pression, souligne Jeannine Gmelin, qui n'a connu aucun problème de motivation.
Sacrée en 2018, médaillée d'argent en 2015 et en 2019, Jeannine Gmelin est montée sur le podium à chacune de ses précédentes participations à des Européens. La Zurichoise de 30 ans compte bien poursuivre cette série. Sa principale rivale devrait être l'Irlandaise Sanita Puspure, championne du monde en 2018.
Barnabé Delarze et Roman Röösli, qui n'ont jamais connu les joies d'un titre dans l'élite, ne sauront se satisfaire d'une place autre que la première. «On veut de l'or et rien d'autre», lâche Barnabé Delarze, qui a conquis trois médailles avec Roman Röösli (argent mondial en 2018 et européen en 2019, bronze européen en 2017).
Des surprises à attendre
Parmi les cinq autres embarcations suisses en lice sur le plan d'eau polonais, une seule autre peut légitimement viser un podium. Il s'agit du deux de couple poids léger formé de la Zougoise Patricia Merz et de la Vaudoise Frédérique Rol, en bronze lors des deux dernières éditions. Elles espèrent faire encore mieux.
Mais «Il y aura beaucoup de surprises. Nous ne connaissons ni notre niveau, ni celui de nos adversaires», assure Roman Röösli. Des surprises qui pourraient aussi venir des autres bateaux suisses, le quatre sans barreur messieurs (Schürch/Kamber/Jacquot/Kessler), le deux de couple poids léger Struzina/Schäuble, le quatre de couple dames (Walker/Lötscher/von der Schulenburg/Ulrich) et la skiff poids légers genevoise Sofia Meakin (22 ans).