Vent, chutes, bordures et sprint: la 2e étape de Paris-Nice a réuni lundi ses éléments traditionnels dans la traversée de la Beauce jusqu'à Orléans où le Néerlandais Fabio Jakobsen a devancé le Belge Wout van Aert et le Français Christophe Laporte, toujours en jaune.
Jakobsen a devancé le champion de Belgique Wout van Aert pour régler un premier peloton d'une quarantaine d'éléments.
Au classement général, Laporte compte 5 secondes d'avance sur Van Aert et 11 secondes sur le Slovène Primoz Roglic, tous trois sous les couleurs de l'équipe Jumbo.
Le vainqueur sortant, l'Allemand Maximilian Schachmann, a perdu près d'une minute et demie tout comme le Portugais Joao Almeida et le Français Guillaume Martin, au sein d'un deuxième groupe.
Jakobsen (25 ans) a remporté son sixième succès de la saison. Conforté en début d'année par son patron Patrick Lefevere, qui lui destine une place de titulaire, Jakobsen sait toutefois qu'il n'a pas de droit à l'erreur par rapport à Cavendish, codétenteur depuis l'été dernier du record de victoires d'étapes (34) à égalité avec Eddy Merckx. Une situation qui suscite toujours le même commentaire de Jakobsen: «Quick-Step a toujours emmené le meilleur sprinter. Ce que je veux, c'est gagner dès que ça se présente. On verra ce qui se passera.»
Gravement blessé en 2019
Grièvement accidenté au Tour de Pologne en août 2019 lors d'une chute qui l'avait laissé entre la vie et la mort, Jakobsen (25 ans) a savouré la 30e victoire de sa carrière. «J'ai perdu un an, un an et demi, après ma chute. J'ai su revenir, franchir les paliers, et je suis motivé comme jamais pour les grandes courses», a déclaré le Néerlandais en lorgnant vers Milan-Sanremo (19 mars), s'il est sélectionné, et surtout Gand-Wevelgem (27 mars) dont le profil lui convient davantage.
Le Thurgovien Stefan Bissegger (EF Education) a tenté sa chance en solitaire à 5 km de l'arrivée. Il a été repris 3 km plus tard sous l'impulsion des équipes de sprinters. Stefan Küng (15e) et Silvan Dillier (20e) ont terminé dans le temps du vainqueur.
Le champion d'Europe, l'Italien Sonny Colbrelli, qui souffre de bronchite selon son équipe Bahrain, a renoncé à prendre le départ à Auffargis (Yvelines).
Mardi, la troisième étape présente un profil plus vallonné dans sa seconde moitié du parcours long de 190,8 kilomètres entre Vierzon (Cher) et Dun-le-Palestel (Creuse).