Déjà largué au classement général, Chris Froome vit un véritable calvaire sur les routes romandes.
"Je ne crois pas en Chris Froome pour la victoire finale. Le Britannique n'est pas dans l'allure. Il ne pourra pas retrouver sa meilleure forme en six jours de course", avait déclaré Jonathan Fumeaux à l'heure de décrypter cette 74e édition du Tour de Romandie pour "blue News". Le Valaisan avait vu juste.
Chris Froome court, en effet, après son glorieux passé depuis une blessure à la hanche intervenue sur le Critérium du Dauphiné en 2019. En disgrâce chez Ineos Grenadiers, le "Kényan blanc" a rejoint au début de l'année l'équipe Israel Start-Up Nation afin de se refaire une santé. Force est de constater que ce transfert est, pour le moment en tout cas, un échec cuisant.
Celui qui a remporté la boucle romande à deux reprises (2013 et 2014) n'est plus que l'ombre de lui-même. Relégué dans les profondeurs du classement autant sur le Tour de Catalogne que, plus récemment, sur le Tour des Alpes, le Britannique de 35 ans espérait un léger mieux sur les routes romandes.
Mais le déclic tant attendu n'est toujours pas arrivé. Pour preuve, il a fini 130e sur 140 coureurs mardi lors du prologue à Oron-la-Ville. Mercredi, entre Aigle-Martigny, il n'a pas réussi à suivre le rythme des meilleurs terminant à 3'30 du vainqueur final Peter Sagan. Rebelote jeudi où il est arrivé avec le peloton des poursuivants. Ainsi, avant la 3e étape d'Estavayer-le-Lac, Chris Froome pointe à une anecdotique 63e place au classement général, à plus de cinq minutes du leader Rohan Dennis.
Malgré des prestations décevantes, le quadruple vainqueur du Tour de France (2013, 2015, 2016 et 2017) ne compte pas abdiquer. "Evidemment, à l'entraînement, je ne vois pas les mêmes chiffres qu'avant, mais je continue d'avoir confiance dans mon parcours", déclarait-il à "L'Equipe" lors du Tour des Alpes.
En grand champion qu'il est, Chris Froome s'accroche à son rêve de briller une dernière fois sur la Grande Boucle. S'il n'y parvient pas, il y aura fort à parier qu'il décide de ranger définitivement son vélo. Le natif de Nairobi se retirerait ainsi du peloton avec un palmarès exceptionnel, lequel comprend notamment deux Vuelta (2011 et 2017) et un Giro (2018). De quoi prendre sa retraite avec le sentiment du devoir accompli.
