Les Philadelphia Eagles ont rendez-vous avec les Kansas City Chiefs dans la nuit de dimanche à lundi au State Farm Stadium de Glendale (Arizona) à l’occasion du Super Bowl LVII. En marge de cet évènement, le coach Larry Legault a répondu aux questions de blue News.
Les deux meilleures équipes de la saison régulière de NFL s’affrontent dans la nuit de dimanche à lundi lors du Super Bowl LVII, la finale du championnat américain de football US. Jusqu’à présent, les Eagles et les Chiefs présentent un bilan de 16 victoires pour 3 défaites. Pour Larry Legault, actuel coach des Black Panthers de Thonon-les-Bain, il est difficile de prédire quelle sera l’issue de cet affrontement : «C’est vraiment 50-50 si on regarde l’avis des experts et ces matches, malgré quelques exceptions, ont tendance à être assez serrés. C’est deux équipes qui ont des défenses très fortes, deux quarterbacks qui sont efficaces avec des styles de jeu qui sont assez différents. Ça promet d’être un match intéressant.»
«On ne peut pas espérer gagner sans quarterback dominant»
Entraîneur de foot US
Cette partie sera marquée par le premier duel entre deux quarterbacks (QB) afro-américains à ce stade de la compétition : Patrick Mahomes des Chiefs et Jalen Hurts des Eagles. Deux joueurs vers lesquels tous les regards seront tournés. L’ancien entraîneur des Seahawks de Genève explique : «Je pense qu’il faut savoir que la NFL est une ligue qui est quarterback centrique. Ce n’est pas nouveau. On ne peut pas espérer gagner sans quarterback dominant, qui sort du lot.» Si le QB de la franchise du Missouri, MVP de la saison régulière de NFL, a déjà connu les joies de la victoire au Super Bowl (2019), cela serait une première pour Jalen Hurts qui n’était pas encore en NFL lors du dernier sacre des Eagles en 2017.
A l’heure du pronostic et même s’il ne parie jamais sur le sport, Larry Legault se lance : «si j’avais à faire un pari amical, j’aime bien les Chiefs pour Mahomes, pour Andy Reid, pour le fait qu’ils ont été là récemment», explique le Canadien, avant d’ajouter, «ils ont déjà gagné un Super Bowl et je pense que tout cela aide parce que c’est deux semaines de pression qui ne sont pas évidentes à gérer».
Le Super Bowl vu d’Europe
Si le Super Bowl est l’évènement sportif le plus regardé à la télévision aux Etats-Unis, l’engouement est beaucoup moins grand sur le Vieux Continent. Cependant, Larry Legault a espoir que l’intérêt pour le football américain se développe : «Il y a de plus en plus de jeunes européens qui jouent en NFL maintenant, qui ont fait ce parcours, qui ont réussi à se faire repérer jeunes, qui ont fait une année d’High School aux Etats-Unis et qui, ensuite, sont passés par le football universitaire aux États-Unis. Ça reste presque un secret, le nombre de jeunes d’origine européenne qui sont dans la NFL. On peut espérer que si de plus en plus réussissent, ça va peut-être donner envie à de plus en plus de jeunes de découvrir ce sport ici.»
Le football américain n’a cependant pas toujours été à la recherche de reconnaissance en Europe et a eu ses heures de gloire. «On a vu ce sport progresser très rapidement en Angleterre, en Italie et je vous parle des années 80, même avant ma première venue en Europe», explique le coach Canadien. Toutefois, la chute a été inévitable : «Ça a eu une croissance trop rapide, trop tôt et il y avait un manque d’infrastructures, un manque de continuité dans la capacité d’accueil des jeunes et peut être un manque de vision à moyen-long terme de la part des dirigeants. On a vu ces deux meilleures ligues quasiment tomber en l’espace de moins de 10 ans.» Pour Larry Legault, les clubs européens ont aujourd’hui besoin d’une certaine continuité dans leur développement que cela soit financier, structurel ou sportif.