Le Slovène Primoz Roglic (Jumbo-Visma) a remporté la 4e étape du Tour de France, entre Sisteron et Orcières-Merlette (160,5 km). Le Français Julian Alaphilippe (Deceuninck) a conservé le maillot jaune.
Roglic a devancé son compatriote Tadej Pogacar et le Français Guillaume Martin au terme de cette première arrivée au sommet qui n'a pas causé de gros écarts entre les favoris. Seize coureurs sont en effet arrivés ensemble au sprint dans la station où Luis Ocana avait écrit une page d'histoire de la Grande Boucle en 1971.
Le Suisse Marc Hirschi a tenu le rythme des meilleurs jusqu'à la flamme rouge, avant de devoir céder. Le jeune Bernois a finalement perdu 38 secondes sur le vainqueur. Il a aussi été dépossédé du maillot blanc de meilleur jeune, qui passe sur les épaules de Pogacar, désormais 4e du général (à 11'') mené par Alaphilippe devant Adam Yates (à 4'') et Roglic (à 7''). Hirschi se retrouve au 23e rang à 45'' du leader.
Reichenbach meilleur Suisse
Le meilleur Suisse de l'étape a été le Valaisan Sébastien Reichenbach, 25e à 28 secondes, après avoir beaucoup travaillé pour son leader Thibaut Pinot, qui a pris la 8e place derrière le vainqueur sortant Egan Bernal, mais dans le même temps que Roglic.
Le Slovène a fêté son troisième succès d'étape sur le Tour, dont il est l'un des grands favoris. Il a aussi rassuré sur sa condition après son abandon avant la dernière étape du Dauphiné, dont il était leader.
Le vainqueur de la dernière Vuelta s'est montré le plus costaud dans le groupe de tête qui s'est disputé la victoire au terme de l'ultime montée. Il a conclu le gros travail de son équipe dans les derniers kilomètres, effectué par Belge Wout Van Aert puis par l'Américain Sepp Kuss.
«Toute l'équipe a fait un travail incroyable. On doit juste continuer à travailler comme on a commencé. On doit suivre notre plan. Je me sens chaque jour un peu mieux (après sa chute à deux semaines du Tour, ndlr) mais pas encore tout à fait comme sur le Dauphiné. Je me fais juste plaisir», a expliqué le vainqueur.
L'échappée formée dès le départ de Sisteron a réuni cette fois six coureurs (Neilands, Politt, Vuillermoz, Burgaudeau, Benoot, Pacher) dont l'avantage est resté cantonné à moins de 3 minutes pendant l'essentiel de l'étape. L'équipe d'Alaphilippe a contrôlé l'écart presqu'en permanence en tête du peloton. Au pied de la montée finale, le Letton Krits Neilands, dernier rescapé du groupe de tête, a été rejoint.
Difficile d'attaquer
Un peloton fourni a abordé l'ascension vers Merlette, longue de 7,1 kilomètres (à 6,1 % de pente moyenne). Le rythme dicté par les hommes d'Alaphilippe puis de Roglic a interdit toute véritable attaque jusqu'à ce que Guillaume Martin tente en vain sa chance à 600 mètres de la ligne.
La 5 étape prévue mercredi retrouve la plaine sur un parcours de 183 kilomètres entre Gap et Privas, a priori favorable aux sprinters.