Primoz Roglic est en forme et le prouve: déjà vainqueur la veille, le Slovène a remporté vendredi l'étape-reine de Tirreno – Adriatico, la seule comportant une arrivée au sommet, et profite de ce doublé pour endosser le maillot de leader.
Six mois après sa lourde chute sur la Vuelta, Roglic, 33 ans, est bel et bien de retour! Et dans une saison où il vise en priorité le Giro, sa décision d'anticiper sa reprise à l'occasion de «la course des deux mers» témoignait de sa confiance dans sa forme du moment.
Vendredi, au lendemain de sa victoire en haut de la bosse finale, à Tortoreto, Roglic est longtemps resté à l'abri des intempéries (pluie, grêle puis vents forts) qui ont sévi durant cette 5e étape.
De fait, c'est l'ensemble du peloton qui s'est montré prudent, y compris dans les deux premiers tiers de l'ascension finale de Sassotetto (10,7 km à 7,3% de moyenne), rabotée de deux kilomètres par les organisateurs en raison des bourrasques de vents.
Dans les plus fortes pentes, à 4 km du sommet, la première mèche a finalement été allumée par Damiano Caruso.
Leaders apathiques
Profitant d'un groupe des leaders apathique et au sein duquel s'accrochait le leader du général, l'Allemand Lennard Kämna, l'Italien est parvenu à compter une vingtaine de secondes d'avance, avant d'être victime à l'approche de l'arrivée des contres de son compatriote Giulio Ciccone et de l'Espagnol Enric Mas.
Dans un groupe réduit à une petite vingtaine de coureurs, Roglic s'est alors montré le plus incisif au sprint, devant Ciccone et le Britannique Tao Geoghegan Hart, devenant le premier coureur à remporter deux étapes consécutives sur l'épreuve depuis Alberto Contador en 2014.
Surtout, grâce aux 10 secondes de bonification, le Slovène de la Jumbo-Visma prend la tête du général, avec quatre secondes d'avance sur Kämna et 12 secondes sur le Portugais Joao Almeida.
Mais ils sont toujours dix en une trentaine de secondes seulement et, pour espérer remporter son deuxième Tirreno-Adriatico (après 2019), Roglic devra encore s'employer samedi dans le mur final de Osimo, avant une ultime étape de plaine, la 7e, dimanche.