L'équipe Arkea-Samsic a fait part mercredi de sa satisfaction que ses deux coureurs entendus comme témoins libres puissent continuer à exercer leur métier «sans aucune restriction».
Ils étaient entendus dans le cadre de l'enquête sur des soupçons de dopage pendant le Tour de France.
La formation dirigée par Emmanuel Hubert n'a pas précisé les noms des deux coureurs concernés. Mais son chef de file, le Colombien Nairo Quintana, a expliqué mardi soir avoir répondu «volontairement», la veille, à la demande des enquêteurs français.
«Emmanuel Hubert et l'équipe Arkéa-Samsic ont été informés que deux de leurs coureurs avaient été entendus par les forces de l'ordre comme témoins libres et qu'à l'issue de cette audition ils avaient pu regagner leur domicile, en étant libres de pouvoir exercer leur métier de coureurs cyclistes professionnels et sans aucune restriction», a déclaré la formation bretonne.
Son manager général s'est dit «satisfait de ces nouvelles informations rassurantes».
«N'ayant pas accès aux pièces du dossier inscrites dans la procédure et les investigations menées, Emmanuel Hubert et son équipe restent toutefois attentifs et vigilants quant à la suite des événements», a ajouté l'équipe française en soulignant que, membre du Mouvement pour un cyclisme crédible (MPCC), elle a toujours pris position depuis vingt ans «en faveur de la lutte contre le dopage».
Le plaidoyer de Quintana
Mardi soir, Quintana, qui s'est classé 17e dimanche du Tour de France, a affirmé que, de toute sa carrière, il n'a «jamais utilisé des substances illégales» qui améliorent les performances sportives et trahissent les principes du sport.
Le Colombien, ex-vainqueur du Giro et de la Vuelta, a confirmé une perquisition faite le 16 septembre, à Méribel (Savoie), à l'occasion de la 17e étape du Tour de France.
«Ce jour-là, les autorités sont entrées dans ma chambre et ont saisi des compléments vitaminés parfaitement légaux, bien que peut-être inconnus des autorités françaises. C'est la raison principale pour laquelle il a fallu du temps pour éclaircir tout ce qui s'est passé. Pour éviter tout doute, je voudrais confirmer qu'aucune substance dopante n'a jamais été trouvée», a assuré Quintana.
«Ni lors du récent Tour, ni lors des courses précédentes, je n'ai jamais consulté d'assistants ou de staff qui ne faisaient pas partie de l'équipe», a ajouté le Colombien.
Une enquête préliminaire a été ouverte par le pôle santé publique du parquet de Marseille. Les gardes à vue de deux membres de l'équipe, un médecin et un kinésithérapeute, ont été levées mardi soir tardivement.
Selon la procureure de la République de Marseille, Dominique Laurens, plusieurs coureurs de l'équipe ont «été entendus en audition libre de suspect». Ces coureurs sont soupçonnés d'avoir détenu «sans justification médicale» une «substance ou méthode interdite» pouvant avoir servi de dopage dans le cadre du Tour de France.
L'enquête «est toujours en cours», a insisté mercredi matin Mme Laurens dans un communiqué, précisant que «des investigations et des auditions (devaient) être réalisées avant d'aboutir à une décision du ministère public sur la base des éléments recueillis».