Dans une interview à Keystone-ATS, Nicola Spirig explique pourquoi elle a décidé de disputer les Jeux de Tokyo l'an prochain. Elle est parfaitement consciente de la difficulté de la tâche qui l'attend. Mais elle est prête à la relever.
Nicola Spirig, Tokyo sera-t-il le dernier rendez-vous de votre carrière ?
«Je n'ai aujourd'hui qu'une seule certitude: celle de participer aux Jeux de Tokyo en 2021. Après ce rendez-vous, j'arrêterai une décision quant à mon avenir.»
Quelles sont les raisons qui vous ont conduit à prolonger votre carrière jusqu'en 2021 ?
«J'ai toujours la motivation et la même énergie. J'ai le soutien de mon mari et de mes enfants. Et je peux toujours compter sur le concours de Brett Sutton, mon entraîneur depuis 15 ans. Ce sont trois bonnes raisons qui expliquent ce choix.»
Pourquoi le triathlon de Tokyo ne sera pas un triathlon comme les autres ?
«La chaleur et l'humidité constitueront une difficulté majeure que nous devrons surmonter. La préparation devra être tournée vers ces conditions extrêmes que nous rencontrerons au Japon. Par ailleurs, le parcours en vélo sera plat mais il comprendra de nombreuses courbes. Il faudra être capable de bien relancer au sortir des virages pour faire mal aux adversaires.»
Vous aurez 39 ans l'an prochain. L'âge n'est-il pas en facteur qui parle contre vous ?
«Il y a des femmes de plus de 40 ans qui signent des chronos extraordinaires sur le marathon. Je n'oublie pas aussi que Kristin Armstrong a remporté la médaille d'or du contre-la-montre cycliste aux Jeux de Rio en 2016 un jour avant de fêter son 43e anniversaire. Toutes ces femmes nous démontrent que l'âge n'est pas un 'problème'.»
Le cyclisme est votre discipline de prédilection. N'avez-vous pas été tentée d'abandonner le triathlon après Rio pour vous consacrer uniquement au contre-la-montre ?
«Le triathlon demeure ma passion. Ses trois disciplines me fascinent. Mais il est possible que je m'aligne au printemps prochaines dans certaines épreuves cyclistes. Cela ne peut pas faire de mal...»