Stefan Küng est l'un des six coureurs suisses à prendre le départ du Tour de France ce samedi à Brest. Le Thurgovien, quintuple champion de Suisse du contre-la-montre, vise aussi une médaille aux Jeux olympiques de Tokyo le 28 juillet. Le rouleur de l'équipe Groupama-FDJ n'entend toutefois pas brader la Grande Boucle. Elle sera plus qu'un terrain d'entraînement.
Le tracé du Tour de France 2021 ne lui offrira pas un contre-la-montre en guise d'ouverture comme ce fut le cas à Dusseldorf en 2017 où il avait pris la deuxième place derrière Geraint Thomas. Il devra attendre la cinquième étape pour retrouver son exercice préféré dont il sera l'un des grands favoris. Stefan Küng répond aux questions de Keystone-ATS à quelques heures du grand départ en Bretagne.
- Stefan Küng, comment appréhendez-vous votre cinquième Tour de France. Votre but est-il de tenir jusqu'à Paris ?
- Oui tout à fait. Mon objectif est bien de rallier les Champs-Elysées le dimanche 18 juillet et de monter le soir en direction du Japon.
- On imagine que vous visez plus particulièrement les chronos de Laval (27 km/5e étape) et de St-Emilion (30 km/20e étape), surtout que vous ne serez pas en concurrence avec l'Italien Filippo Ganna, absent ?
- C'est sûr que le contre-la-montre de Laval est mon premier grand rendez-vous. Je me suis bien préparé mais je sais aussi qu'il faut arriver à passer les quatre premiers jours du Tour avec tout son lot de stress et d'incidents.
- Quel sera votre rôle au sein de votre équipe hormis lors des contre-la-montre, sachant que votre leader charismatique, Thibaut Pinot n'est pas là ?
- Bien sûr, ce sera un peu différent cette année. Nous comptons quand même sur David Gaudu pour le classement général. Mais l'approche sera différente qu'avec Thibaut. C'est la première fois que David se lance dans le Tour avec un rôle de leader. Cela ne sert à rien de lui mettre trop de pression. Nous avons plusieurs cartes à jouer dans notre équipe. Arnaud Démare et son train sont là pour jouer la gagne dans les sprints. Moi, je suis là pour les chronos et nous avons des coureurs pour aller dans les échappées. Nous devons jouer sur plusieurs tableaux.
- Est-ce que vous sentez une ambiance différente à Brest en comparaison avec l'édition 2020 très impactée par les mesures anti-Covid ?
- La grande différence que j'ai vue c'est d'avoir quitté l'été suisse pour l'automne breton ! Pour le reste, c'est une routine pour nous. Nous sommes désormais habitués à vivre dans notre bulle avec de nombreux tests. Le seul point positif, c'est qu'il y aura plus de spectateurs au bord des routes et nous avons hâte de les retrouver.