Giulia Steingruber va poursuivre sa carrière jusqu'aux JO de Tokyo, reportés à 2021 en raison de la pandémie de coronavirus.
«C'est difficile de se motiver quand on n'a ni compétition ni objectif précis. J'ai du mal avec ça, mais si on pense sur le long terme, ça fonctionne», glisse la St-Galloise de 26 ans.
«Le report des Jeux a tout d'abord constitué un choc pour moi», confie-t-elle dans un entretien accordé à Keystone-ATS. «Une année supplémentaire, cela représente une grande contrainte pour mon corps. A 20 ans, je n'y aurais probablement pas réfléchi. Mais là, je me suis demandé: +ai-je envie de cravacher pendant encore un an après toutes mes graves blessures?+. Ca m'a fait réfléchir.»
Quintuple championne d'Europe, médaillée de bronze mondiale – au saut en 2017 – et olympique – également au saut, en 2016 -, Giulia Steingruber n'a pas mis longtemps à arrêter sa décision. «Je ne pouvais pas me résigner à mettre fin à ma carrière. Il était clair pour moi que les JO de Tokyo demeuraient mon grand objectif. Même si personne ne sait quelle sera la situation en 2021», lâche-t-elle.
La St-Galloise ne sait pas si elle poursuivra sa brillante carrière au-delà du rendez-vous nippon. «Je prends une chose à la fois. Comme nous l'avons expérimenté, il peut toujours se passer quelque chose entretemps. Bien sûr que j'y réfléchis. Mais je veux d'abord me concentrer sur la prochaine étape. Si je devais décider maintenant de l'après-Tokyo, je ne pourrais pas me concentrer à 100% sur cet objectif. Ce serait délicat», conclut-elle.