Quatre Suisses seulement étaient au départ du 107e Tour de France à Nice. Mais ce quatuor composé de Marc Hirschi, Stefan Küng, Michael Schär et Sébastien Reichenbach s'est illustré.
A tout seigneur tout honneur. On savait que Marc Hirschi était pétri de talent, mais le Bernois a véritablement explosé sur la scène internationale lors de son premier Tour. Hirschi est monté trois fois sur le podium et il a surtout fêté son premier succès professionnel lors de la 12e étape, et avec la manière puisqu'il s'est imposé en solitaire.
Ses bons résultats, et surtout son esprit offensif, ont marqué les esprits. Hirschi a d'ailleurs été désigné comme le coureur «super combatif» de cette édition 2020. «Cela signifie beaucoup pour moi», a-t-il réagi au micro de la télévision alémanique SRF. Le Suisse a ainsi pu monter sur le podium aux Champs-Elysées pour recevoir son trophée.
Pourtant, au moment d'entamer la Grande boucle, le Bernois disait être là pour apprendre. «J'ai appris que le Tour n'était pas seulement très dur sur le plan physique, mais aussi mentalement», a-t-il expliqué. «Il est important d'avoir un rythme de vie durant les trois semaines, d'être bien organisé, de savoir trouver le calme, pouvoir déconnecter et bien dormir.»
Hirschi a fini 53e du général à presque trois heures de Pogacar. Il n'est pas encore clair de savoir s'il visera un jour le classement général. Les courses d'un jour semblent a priori mieux lui convenir. Il pourrait le démontrer dans une semaine à Imola lors des championnats du monde, où il sera le leader de l'équipe de Suisse. De nombreux experts le citent parmi les favoris...
Les autres Helvètes ont également brillé. Tant Michael Schär que Stefan Küng ont une fois été nommés coureur le plus combatif d'une étape, tous deux tentant plusieurs fois de s'échapper. Sébastien Reichenbach a été le meilleur Suisse au général, le Valaisan se classant au 23e rang à 1h39'27 du vainqueur. Reichenbach a travaillé pour son leader Thibaut Pinot, mais après la défaillance du Français, il a pu tenter sa chance dans les Alpes, sans arriver à s'imposer.