Le 77e Tour de Pologne, qui sera couru à partir de mercredi dans des conditions strictes de restriction en raison du coronavirus, présente pour attraction majeure le prodige Remco Evenepoel. Le jeune Belge a gagné cette année de ses premières courses par étapes.
Le plus fort déjà en début d'année au Tour de San Juan (ARG) et au Tour d'Algarve (POR), Evenepoel a imposé sa domination dans sa course de reprise, la semaine passée, à l'occasion du Tour de Burgos (ESP).
A 20 ans, le Belge de l'équipe Deceuninck est devenu le coureur à battre bien que l'épreuve polonaise, classée WorldTour, ne comporte pas de contre-la-montre dans ses cinq étapes tracées dans le sud du pays, entre Chorzow et Cracovie.
Sur la ligne de départ, Evenepoel retrouvera l'Equatorien Richard Carapaz (Ineos), vainqueur du dernier Giro mais dominé à Burgos, le Danois Jakob Fuglsang (Astana) et l'Allemand Maximilian Schachmann (Bora), très en vue samedi dernier aux Strade Bianche, le Britannique Simon Yates (Michelton) et le Belge Tim Wellens (Lotto), vainqueur de l'épreuve voici quatre ans. Trois Suisses seront de la partie: Fabian Lienhard (Groupama), Enrico Gasparotto et Gino Mäder (tous les deux NTT).
«Les coureurs ont soif de courir après une longue pause», s'est félicité l'organisateur Czeslaw Lang auprès de l'agence PAP. «Beaucoup d'entre eux n'ont pas encore signé de contrat pour la saison prochaine et veulent à tout prix se montrer».
Le protocole sanitaire prévoit des tests et une «bulle» pour les coureurs qui seront isolés de l'extérieur, avec leurs équipes, pendant la durée de l'épreuve. Les mêmes conditions s'appliqueront aux organisateurs, commissaires, sponsors et journalistes, dont le nombre a été considérablement réduit.
Les cérémonies de départ et d'arrivée seront limitées à leur strict nécessaire, sans présentation des coureurs, hôtesses, animations et écrans géants. Après l'arrivée, les coureurs se dirigeront directement vers leur bus, seuls les lauréats resteront pour les médailles.