Tadej Pogacar a remporté son premier Tour des Flandres, le quatrième Monument de sa carrière, en s'envolant dans la dernière ascension du Vieux Quaremont pour franchir la ligne d'arrivée en solitaire.
A l'attaque toute la journée, le Slovène a fait la différence dans l'avant-dernière ascension de la journée pour devancer de 17 secondes l'un de ses principaux rivaux, le Néerlandais Mathieu van der Poel, qui était le vainqueur sortant.
L'autre grand favori, le Belge Wout Van Aert, a terminé seulement 4e à plus d'une minute, battu par le Danois Mads Pedersen qui a réglé le petit groupe de chasse au sprint.
A 24 ans, Pogacar devient seulement le troisième coureur de l'histoire plus que centenaire du cyclisme, avec le Français Louison Bobet et le Belge Eddy Merckx, à avoir remporté à la fois le Tour de France et le «Ronde». «C'est incroyable, c'est une journée que je n'oublierais jamais. Je pourrais presque prendre ma retraite après cette journée», a commenté le Slovène.
Il s'est imposé au terme d'une course très animée, marquée par de très nombreuses chutes et disputée à une allure folle, la plus rapide de l'histoire (44,1 km/h), dans la grisaille et le froid, devant des centaines de milliers de spectateurs.
Le Slovène savait qu'il devait partir seul pour éviter la même mésaventure que l'année dernière lorsque, pour sa première participation, il avait été battu au sprint par Van der Poel, après s'être déjà montré le plus fort.
Stefan Küng 6e
Dimanche, il a couru à la perfection, martyrisant ses adversaires dans chacun des monts, avant d'assommer définitivement la concurrence sur les pavés glissants du Vieux Quaremont et du Paterberg, pour filer seul vers l'arrivée, visage grimaçant.
Après ses victoires à Liège-Bastogne-Liège en 2021, et au Tour de Lombardie en 2021 et 2022, il compte désormais quatre Monuments à son actif.
Sur les cinq plus grandes classiques du calendrier, il ne lui reste plus que Milan-Sanremo, où il a fini quatrième il y a un mois, et Paris-Roubaix à conquérir. Un seul homme à réussi à gagner les cinq Monuments et le Tour de France: Eddy Merckx.
«Sanremo, c'est la course la plus dure à aller chercher. Cette année, j'étais en grande forme mais je ne vais pas renoncer. Roubaix? On verra si je vais essayer un jour mais il faudra que je prenne quelques kilos d'abord», a-t-il dit. «Pogi» continue ainsi sur les bases exceptionnelles de son début de saison avec des victoires aux Tour d'Andalousie et à Paris-Nice. Sa victoire dimanche à Audenarde est déjà sa dixième en 2023, en seulement 16 jours de course.
Stefan Küng a longtemps fait partie du groupe à l'avant de la course et a terminé 6e dans le groupe réglé au sprint par Pedersen à 1'12. Le coureur de Groupama fait ainsi un tout petit moins bien que la saison passée où il avait terminé 6e.
«C'était une course très très dure jusqu'à la fin, a expliqué le Thurgovien. Franchement, je n'ai rien pu faire pour les suivre. Ils étaient juste un niveau au-dessus et dans le groupe on était à peu près tous dans le même état et on a fait avec nos moyens.»