Vainqueur pour la cinquième fois en dix participations à Lausanne, Renaud Lavillenie n'a pas été perturbé par le changement de lieu du concours, loin de la Pontaise. Mais à environ un mois des Européens de Berlin, le Français de 32 ans se sent prêt.
- Renaud Lavillenie, comment avez-vous vécu cette première hors stade? "L'avantage que l'on a quand on est comme ça, c'est que le public est vraiment proche. Ce qu'on peut reprocher à certains stades c'est d'être très éloignés des gens. Dans certaines enceintes il faut un haut-parleur pour parler avec son coach. C'est pas la même atmosphère. Là c'est sûr qu'il y a moins de monde que dans un grand stade, mais on a l'avantage d'avoir des spectateurs focalisés sur ça. On sent les gens à côté et c'est sympa."
- Comment avez-vous trouvé les conditions de vent? "Ce n'étaient pas les meilleures. On a eu de la chance d'avoir plutôt de l'air et pas franchement du vent. On avait toujours un petit brin d'air de face et ça nous empêche de nous libérer à 100%. Je préfère des conditions comme ça plutôt qu'un vrai vent tournant un peu fort. On sait que dans des grands stades on a les mêmes conditions. A la Pontaise on a le même vent. Il n'y a pas d'avantage à en tirer. Il faut s'adapter, mais il faut surtout savoir sauter dans des conditions d'air médiocres parce que c'est ce que l'on rencontre le plus souvent."
-Est-ce que vous vous êtes fixé un objectif de hauteur à franchir cet été? "Je suis plutôt régulier aux alentours de 5m90, ça fait déjà quatre fois cet été. J'aimerais bien refranchir 6 m. Ca fait trois fois que je suis vraiment pas loin. Je sais que j'en ai le potentiel. Mais il y a moins de marge et tout doit être optimal. L'objectif primordial c'est d'être en or à Berlin et pour ça il vaut mieux être capable de sauter 5m90 régulièrement que de faire une fois une perf' et de peiner ensuite. Je suis sur la bonne voie pour Berlin. J'ai eu un petit coup de mou à Paris, mais je vois que j'ai pu me ressaisir."