Giro Ulissi s'impose au sprint, Ganna toujours en rose

ATS

4.10.2020

Agrigente a couronné dimanche l'Italien Diego Ulissi qui a devancé Peter Sagan dans un sprint en côte pour enlever la deuxième étape du Tour d'Italie, à la veille de l'arrivée à l'Etna.

Sagan, qui débute dans le Giro, court toujours après la victoire qui le fuit depuis le 10 juillet 2019 et son succès à Colmar dans le Tour. L'ex-triple champion du monde a terminé deuxième pour la troisième fois de l'année, sans compter sa... deuxième place dans le classement par points du Tour, jusque-là son territoire exclusif (maillot vert, sept fois).

Dans un sprint à trois, le Slovaque a trouvé son maître du jour en matière de punch. Ulissi, grand spécialiste de ce type d'arrivée (3,7 km à 5,3%), a produit son effort avant la flamme rouge du dernier kilomètre et a pu récupérer quelques brefs instants avant le sprint, au contraire de Sagan, contraint à un violent effort pour revenir.

«On a appliqué la tactique parfaite, comme on avait prévu de le faire le matin au briefing, pour battre Peter», s'est félicité Ulissi. A 31 ans, le puncheur de l'équipe UAE Emirates compte désormais sept succès d'étape dans le Giro, son grand tour de prédilection, en huit participations.

Derrière le Danois Mikkel Honore, troisième de l'étape, l'Australien Michael Matthews a réglé le peloton des favoris et du maillot rose, l'Italien Filippo Ganna, qui a conservé son bien acquis la veille. Le champion du monde du contre-la-montre, 43e de l'étape, a franchi la ligne sans concéder de temps à ses rivaux directs.

Fuglsang perd ses lieutenants

Pour les candidats au podium, la journée s'est passée sans fausse note hormis pour Jakob Fuglsang. Au lendemain de l'abandon prématuré du Colombien Miguel Angel Lopez, qui a chuté dans le contre-la-montre de Palerme, le Danois a perdu le Russe Aleksandr Vlasov, un autre de ses lieutenants présumés en montagne.

Vlasov, en proie à des problèmes d'estomac depuis la nuit précédente, s'est arrêté en cours de route dans cette deuxième journée sicilienne, traversant la plus grande île de Méditerranée du nord (Alcamo) au sud (Agrigente). En 24 heures, son équipe Astana a vu un quart de son effectif rentrer à la maison.

Les favoris ont maintenant devant eux la première arrivée au sommet, sur les flancs grisés de l'Etna. La troisième étape, limitée à 150 kilomètres, se conclut mardi par une montée sur le versant nord, en grande partie inédit sur le Giro, jusqu'au Piano Provenzana, à l'altitude de 1793 mètres.

Les 18,8 kilomètres, d'une pente moyenne de 6,6%, condamnent Ganna qui a déjà souffert sur la rampe montant de la vallée des temples antiques, la gloire d'Agrigente, jusqu'au coeur de la ville moderne et sans charme.

Samedi, Ganna avait fait le spectacle à l'occasion de la 1re étape, un contre-la-montre de 15 km entre Monreale et Palerme. Le champion du monde de la spécialité avait devancé de 22'' le Portugais Joao Almeida et le Danois Mikkel Bjerg. Ganna s'est imposé à une moyenne de 58,83 km/h ne manquant de peu de battre le record de vitesse d'une étape d'un grand tour qui est propriété du Belge Rik Verbrugghe en 58,87 km/h lors d'un contre-la-montre du Giro en 2001.

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