Le marcheur italien Alex Schwazer, suspendu huit ans en 2016 après un deuxième contrôle antidopage positif, a été blanchi dans le volet pénal de cette affaire. La justice a estimé que les échantillons ont pu être modifiés.
Le juge des enquêtes préliminaires du tribunal de Bolzano s'est prononcé pour un non-lieu en estimant que le Champion olympique du 50 km marche en 2008 à Pékin n'avait pas «commis les faits». Dans son ordonnance, ce juge estime avec «un haut degré de crédibilité que les échantillons d'urine prélevés le 1er janvier 2016 (...) ont été modifiés dans le but d'obtenir un résultat positif», afin «d'obtenir la disqualification et le discrédit de l'athlète», aujourd'hui âgé de 36 ans.
Le Tribunal arbitral du sport (TAS) avait confirmé juste avant les Jeux olympiques de 2016 la suspension de 8 ans d'Alex Schwazer, contrôlé positif à des stéroïdes anabolisants. Les échantillons prélevés le 1er janvier 2016 avaient dans un premier temps donné des résultats négatifs mais une nouvelle analyse, en mai suivant, avait révélé des traces de produits dopants.
Le marcheur italien a toujours contesté ce second contrôle positif, alors qu'il venait tout juste de reprendre la compétition – et de se qualifier pour les JO – après une première suspension pour dopage. Alex Schwazer avait déjà été contrôlé positif à l'EPO avant les JO de Londres, en juillet 2012, et suspendu pour trois ans et neuf mois. Un contrôle positif qu'il ne conteste pas.
Dans son ordonnance, le juge italien critique vertement l'Agence mondiale antidopage et la Fédération internationale d'athlétisme (ex IAAF, devenue «World Athletics» en 2019) en estimant que les deux instances «opèrent de façon totalement autoréférentielle» et sans «tolérer le moindre contrôle externe».
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