Le championnat de LNA reprend ses droits samedi après sept mois de pause. Mais ce nouvel exercice se jouera à neuf équipes et non à douze en raison des retraits de Pully-Lausanne, Vevey Riviera et Swiss Central.
Une ligue ouverte, mais une ligue où les favoris n'ont pas changé de nom. A l'heure de recommencer à fouler les parquets, on prend les mêmes et on recommence. En Suisse, les suspects usuels sont connus. Ils se nomment Fribourg Olympic et les Lions de Genève. Les deux formations se sont d'ailleurs affrontées en Supercoupe la semaine passée et ce sont les Olympiens qui ont soulevé le trophée.
Avec les deux plus solides budgets du championnat, Fribourgeois et Genevois possèdent de très bons contingents. Fort de onze joueurs pros et du soutien de son académie, Olympic peut voir venir et envisager de répondre présent sur plusieurs échéances.
Les deux clubs ont également de sérieux arguments sur le banc. Petar Aleksic a tout gagné avec Olympic et chez les Lions, c'est désormais son ancien assistant Andrej Stimac qui est aux commandes. Ce duel maître-élève risque fort de donner le pouls à cette saison particulière. Outre l'arrivée de Stimac, les Lions ont rapatrié Jérémy Jaunin et enrôlé Tim Derksen en provenance du camp adverse. Ils devaient pouvoir aussi compter sur Natan Jurkovitz, mais le Fribourgeois a signé en première division israélienne en août. A l'inverse, les Genevois ont laissé filer Arnaud Cotture, Alexander Hart et Robert Zinn chez leur meilleur ennemi.
Union Neuchâtel progresse
Pour contrer ces deux belles machines de basket, il convient de garder un oeil attentif sur Union Neuchâtel. Avec le coach Dan Goethals, la formation de la Riveraine est en train de monter une belle équipe composée de jeunes talentueux. La saison passée, Union n'avait perdu que deux matches de championnat. Ils avaient également réussi à se hisser en finale de la Coupe de la Ligue pour n'être battus que par Fribourg Olympic. Le coach belge sait faire progresser les jeunes, mais il reconnaît un peu de retard dans la préparation de son équipe avec notamment la blessure de Bryan Colon et le départ-surprise d'Isaiah Williams, remplacé par Markel Humphrey.
Les trois clubs romands sauront malgré tout se méfier des deux organisations tessinoises. Lugano et Massagno demeurent des adversaires coriaces à domicile et les sous-estimer pourrait conduire à quelques désillusions.
A Monthey, le remue-ménage en coulisses avec le départ du président Yannick Buttet et la nomination de Laurent Duchoud a causé du retard dans la préparation du club valaisan. Longtemps dans l'expectative, le BBC Monthey milite toujours en LNA et peut aller de l'avant, contrairement à Pully-Lausanne et Swiss Central qui ont demandé à descendre d'un échelon pour ne pas péricliter, et à Vevey Riviera qui va lui repartir de la 1re ligue.
Restent Boncourt, les Starwings et Nyon qui se battront pour éviter la 9e place synonyme de non-participation aux play-off. Mais avant de penser aux séries de printemps, il s'agit déjà de lancer le championnat dans un contexte sanitaire tendu et d'être prêt, le cas échéant, à devoir se plier à des quarantaines et à enchaîner les matches. Mais le calendrier émis par la fédération jouit d'une certaine flexibilité.