Violations de l'éthique La gymnastique suisse touchée par une grave affaire

ATS

20.9.2024 - 12:21

La Chambre disciplinaire du Sport suisse annonce avoir sanctionné un gymnaste suisse non nommé exerçant également une fonction dirigeante pour atteinte à l'intégrité psychique, tentative d'atteinte à l'intégrité sexuelle et comportement antisportif.

Un gymnaste suisse a été suspendu pour deux ans (photo d’illustration).
Un gymnaste suisse a été suspendu pour deux ans (photo d’illustration).
KEYSTONE

La personne sanctionnée ne pourra pas entraîner d'athlètes féminines pendant au moins deux ans. Pendant sa suspension, l'homme sera par ailleurs exclu de son club.

En janvier 2022, Swiss Sport Integrity (SSI) a reçu un signalement concernant de possibles violations de l'éthique par un gymnaste exerçant une fonction dirigeante. Dans le cadre de l'enquête préliminaire, SSI a mené divers entretiens, collecté du matériel pertinent pour l'enquête et examiné soigneusement les documents.

Suite à cela, en mars 2022, les responsables du club concerné ont libéré le gymnaste de ses activités d'entraîneur et de la direction de l'entraînement. SSI a lancé l'ouverture de la procédure d'enquête. En décembre 2022, l'instance a transmis le rapport d'enquête à la Chambre disciplinaire du sport suisse (CD).

Il a reconnu la plupart des faits

Lors de l'audience principale devant la chambre disciplinaire de décembre 2023, le condamné a avoué la plupart des faits et s'est montré compréhensif quant à son comportement fautif. En juillet 2024, la CD l'a reconnu coupable d'avoir enfreint les statuts éthiques. L'atteinte à l'intégrité psychique a été commise en suivant les personnes concernées contre leur gré (stalking), tandis que la tentative d'atteinte à l'intégrité sexuelle a été commise par un comportement importun et des pressions.

En dirigeant l'entraînement en état d'ébriété, le gymnaste a en outre mis en danger la sécurité des gymnastes et a manqué à son devoir d'exemplarité, ce qui, au sens du statut éthique, doit être considéré comme un comportement antisportif et donc comme une infraction.

Le condamné n'a plus le droit d'entraîner des athlètes féminines depuis le 15 décembre 2023 et pendant au moins deux ans. Il sera en outre exclu de son club jusqu'à ce qu'il soit prouvé qu'il a suivi un coaching comportemental d'au moins 20 heures.

Selon le jugement, le condamné doit supporter les frais de procédure ainsi qu'une indemnité de partie d'un montant total de 6200 francs. La CD précise en outre que la publication de cette décision doit se faire sous forme anonyme afin de préserver les droits de la personne.

ATS