Un kinésithérapeute du Texas a été condamné mercredi à trois mois de prison. Ceci après avoir plaidé coupable d'avoir fourni des produits dopants à des athlètes participant aux JO de Tokyo en 2021. Parmi ces athlètes figure la sprinteuse nigériane Blessing Okagbare ont annoncé les autorités américaines.
Eric Lira, qui se présente comme «kinésiologue et naturopathe», avait été l'année dernière le premier inculpé en vertu de la loi Rodchenkov de 2020, qui permet aux Etats-Unis de poursuivre toutes les personnes, quelle que soit leur nationalité, impliquées dans un système international de dopage.
«Eric Lira a été condamné à trois mois de prison (...) pour son rôle dans la fourniture de produits dopants interdits à des athlètes olympiques avant les Jeux olympiques d'été de 2020 organisés à Tokyo en 2021», a annoncé dans un communiqué le bureau du procureur Damian Williams à New York.
«La peine prononcée aujourd'hui envoie un message clair: la violation de la loi antidopage Rodchenkov entraîne de graves conséquences pouvant aller jusqu'à l'incarcération», a déclaré le procureur dans le communiqué. «Ce message est particulièrement important cette année, à l'approche des JO de Paris», a-t-il souligné.
La loi porte le nom de Grigory Rodchenkov, le lanceur d'alerte à l'origine des révélations sur le dopage organisé en Russie au début des années 2010.
Durant le procès, Eric Lira a admis avoir fourni des produits dopants à Blessing Okagbare pendant la période précédant les JO de Tokyo, repoussés d'un an pour cause de pandémie. La Nigériane, parmi les outsiders du 100 m aux JO de Tokyo, avait été exclue juste avant les demi-finales pour dopage à l'hormone de croissance.
Elle avait également été épinglée pour un contrôle positif à l'EPO, avant d'être suspendue 10 ans pour «multiples usages de produits prohibés» et «refus de coopérer» avec l'enquête. La peine maximale pour violation de la loi antidopage Rodchenkov est de 10 ans d'emprisonnement.