Ambiance morose au Stade olympique de Tokyo. Construite pour les JO 2020 repoussés à l'an prochain, l'enceinte a accueilli dimanche son premier meeting d'athlétisme à huis clos, avec un plateau quasi exclusivement japonais.
Si le Stade olympique avait notamment accueilli en janvier la finale de la Coupe du Japon de football remportée par le Vissel Kobe d'Andres Iniesta, ses 60'000 places trempées par la pluie matinale sont cette fois restées désespérément vides, hormis les journalistes et officiels présents.
Alors que le soleil commençait à poindre dans le ciel tokyoïte, les sauteurs en hauteur ont ouvert le bal, sans les habituels encouragements du public qui les accompagnent lors de leur course d'élan, aucun frémissement ne traversant le stade lorsqu'ils ont franchi la barre. Pas non plus de foule en délire après les épreuves du 100 m, ou de soupirs de déception après les sauts mordus des sauteurs en longueur.
Alors pour retrouver un semblant de normalité, les concurrents de l'épreuve du lancer du javelot se sont mutuellement encouragés à coups d'applaudissements avant leurs essais. «Ca fait du bien de retourner au travail. C'est amusant de reprendre la compétition», s'est félicité le lanceur de javelot japonais Genki Dean, victorieux.
Le meeting de Tokyo a lieu alors que le Japon autorise petit à petit la reprise des activités sportives, dont le baseball, le football et le sumo, devant un nombre limité de spectacteurs, le pays faisant face à un rebond du nombre de cas de coronavirus.
Si les Jeux olympiques, initialement prévus du 24 juillet au 9 août, devraient se tenir du 23 juillet au 8 août 2021 en raison de la pandémie de coronavirus, la question du public dans les stades n'a pas été tranchée.