Lea Sprunger et Ajla Del Ponte chercheront à poursuivre leur progression après des débuts difficiles ce printemps, à l'occasion du meeting de Ligue de diamant d'Oslo, jeudi. La Vaudoise «devra» passer sous 55'' sur 400 m haies.
Retardée dans sa préparation par une blessure à un tendon d'Achille, Lea Sprunger s'est remise en selle le week-end dernier aux Championnats de Suisse à Langenthal en s'imposant en 55''16. Elle reste loin de son record national (54''06), mais un bon chrono en Norvège serait de nature à nourrir ses ambitions de finale pour les JO de Tokyo. Après Oslo, elle mettra le cap sur Stockholm, pour le meeting dimanche.
La favorite de la course au Bislett d'Oslo sera la Néerlandaise Femke Bol, auteure déjà d'un temps de 53''44 cette saison, dans une discipline en pleine effervescence marquée par le record du monde de l'Américaine Sydney McLaughlin le week-end passé à Eugene.
Del Ponte en outsider
Ajla Del Ponte elle aussi a repris des couleurs à Langenthal. La Tessinoise y a porté son personnel du 100 m à 11''07 dans la foulée de la fusée Mujinga Kambundji (11''05). La championne d'Europe en salle du 60 m pourrait, si la météo le permet, faire descendre encore ce chrono jeudi. Les stars seront les Américaines Tianna Bartoletta et Javianne Oliver (10''96 chacune déjà cette saison).
La Suisse sera aussi représentée à Oslo par le Bâlois Alex Wilson, pour son premier meeting de la saison en Ligue de diamant (sur 200 m), et par Lore Hoffmann. La Valaisanne poursuit son ascension rapide et sera, forte d'un record à 1'58''50, une des favorites du double tour de piste.
Le meeting présentera par ailleurs un casting olympique à la perche et un 400 m haies masculin des plus prometteurs.
Le jeune prodige suédois de la perche Armand Duplantis (21 ans), recordman du monde (6m18 en 2020) et immense favori au titre olympique, tient à Oslo une bonne occasion de se jauger face à ses plus sérieux concurrents.
Il affrontera l'Américain Sam Kendricks, qui l'avait privé du titre mondial en 2019 au Qatar, et les frères français Renaud et Valentin Lavillenie.
Orgueil
Le champion du monde norvégien du 400 m haies Karsten Warholm fait sa rentrée sur sa distance fétiche à domicile.
Alors qu'il était deuxième meilleur performer de tous les temps depuis 2019, il vient de se faire piquer sa place par l'Américain Rai Benjamin, auteur d'un chrono en 46''83 lors des sélections olympiques la semaine dernière.
De quoi piquer l'orgueil de Warholm qui menace depuis deux ans le vieux record du monde de l'Américain Kevin Young (46''78 en 1992).
Malheureusement pour les fans norvégiens, le jeune prodige Jakob Ingebrigtsen a dû déclarer forfait au dernier moment pour le mile, en raison de maux de gorge.