La vision d’une Suisse pays hôte de Jeux olympiques et paralympiques d'hiver durables pourrait devenir réalité en 2030, 2034 ou 2038. Une étude de faisabilité menée par Swiss Olympic le dira très prochainement.
Vice-présidente de Swiss Olympic, Ruth Wipfli Steinegger dirige le comité de pilotage qui coordonne le travail d'une équipe centrale composée de collaboratrices et collaborateurs de Swiss Olympic. Outre Ruth Wipfli Steinegger, Sergei Aschwanden (Conseil exécutif de Swiss Olympic), Urs Lehmann (président de Swiss-Ski), Michael Rindlisbacher (président de Swiss Ice Hockey Federation) et Daniel Mägerle (vice-président de Swiss Sliding) font partie de ce comité.
Swiss Olympic et les fédérations de sports d'hiver ont d'ores et déjà identifié plusieurs conditions importantes pour que cette vision de Jeux olympiques et paralympiques devienne réalité: en Suisse, aucune ville ("ville hôte") ou région n'entre en ligne de compte à elle seule. Au lieu de cela, la Suisse donnerait son nom en tant que pays organisateur aux Jeux olympiques et paralympiques d'hiver 2030, 2034 ou 2038 et les sites de compétition seraient répartis sur tout le territoire. La Suisse deviendrait ainsi le premier «pays hôte» de l'histoire olympique.
Un «World Winter Sports Hup»
Dans la perspective des championnats du monde de sports d'hiver qui ont lieu en Suisse au cours de cette décennie (notamment ceux de bobsleigh/skeleton en 2023, de biathlon en 2025, de snowboard/ski freestyle en 2025, de hockey sur glace masculin en 2026, de ski alpin en 2027), le pays se profile en outre tout naturellement comme un «World Winter Sports Hub».
En tant que plaque tournante des sports d'hiver, où existent à la fois des infrastructures sportives modernes et le savoir-faire organisationnel, et où il est possible d'atteindre les standards nécessaires sans trop d’investissements. Pour 13 des 14 sports d'hiver olympiques, la Suisse disposera à la fin de la décennie d'une infrastructure moderne et adaptée. Seul le patinage de vitesse ne dispose pas d’un site de compétition potentiel.
Pour cette question, des discussions sont en cours avec d'autres nations qui pourraient être impliquées en tant que partenaires. Le concept ne prévoit pas non plus la construction d'un grand village olympique – il prévoit plutôt des hubs olympiques, utilisant les possibilités d'hébergement existantes. «Dans ces conditions, le gigantisme est exclu», explique Ruth Wipfli Steinegger.
Désormais selon le CIO, les Jeux doivent s'adapter au pays organisateur, et non l'inverse. Ces mesures, ainsi que d'autres visant à réduire les coûts, contribuent à ce que les Jeux d'hiver soient organisés de la manière la plus durable possible, sur le plan écologique, économique et social.
Sans fonds publics
L'objectif des clarifications menées avec différentes organisations et groupes d'intérêt – comme l'Office fédéral du sport OFSPO, les autorités cantonales et communales ainsi que des expertes et experts des domaines les plus divers – est de déterminer si les Jeux olympiques et paralympiques peuvent être organisés en Suisse de manière durable, rentable et en grande partie sans fonds publics.
D'autre part, l'étude doit également montrer si cette vision bénéficie du soutien des cantons, des communes et de la population. La ministre des sports, la conseillère fédérale Viola Amherd, est également informée des travaux en cours.
Une fois l'étude de faisabilité et son rapport terminés, le Conseil exécutif de Swiss Olympic, dans un premier temps, et le Parlement du sport, dans un second temps, décideront en octobre 2023 s'il convient de poursuivre cette vision de Jeux olympiques et paralympiques d'hiver en Suisse.