La force de Mathieu van der Poel, la colère de Tadej Pogacar et le courage de Sandy Dujardin : voici les faits marquants de la 10e étape du Tour de France mardi entre Orléans et Saint-Amand-Montrond.
La déclaration du jour
«Mathieu peut faire un peu mieux», a plaisanté Jasper Philipsen, vainqueur de l'étape du jour à Saint-Amand-Montrond, et mis sur orbite par Van der Poel. Son poisson-pilote de luxe l'a mis dans les meilleures conditions pour remporter son premier sprint dans cette édition du Tour.
«Il a fait exactement ce que j'imaginais et ce que j'espérais», a dit le Belge, «tellement fier» de voir le maillot arc-en-ciel tracer son sillage dans les derniers hectomètres, comme lors de ses quatre victoires l'an dernier. Reconnaissant, Philipsen a attribué la note de «10 sur 10» au travail de son équipe.
Le chiffre du jour
17’500, comme le nombre de mètres de dénivelé positif que le peloton du Tour de France a déjà escaladé à mi-parcours, soit plus de trois fois le Mont-Blanc. Mais ce n'est que le début parce que c'est seulement un tiers du dénivelé total de cette 111e édition et que les Pyrénées et les Alpes sont encore au menu.
La colère du jour
Tadej Pogacar était très remonté de voir que sa compagne Urska Zigart n'a pas été retenue pour les JO de Paris. «Wow, dégoûté qu'Urska Zigart, double championne nationale et la meilleure coureuse World Tour en Slovénie n'ait pas été retenue pour les Jeux Olympiques. Je manque de mots», a-t-il écrit sur les réseaux sociaux.
Pogacar lui-même fera parti de l'équipe slovène avec Matej Mohoric, Luka Mezgec et Jan Tratnik. Le grand absent est Primoz Roglic qui ne défendra donc pas son titre olympique du contre-la-montre.
La mise au point du jour
Ces derniers jours ont été animés par les joutes verbales entre le duo Pogacar-Evenepoel et Jonas Vingegaard. Les deux premiers reprochent au Danois de manquer de panache. Le double vainqueur sortant répond qu'il s'agit d'abord de «courir intelligemment».
Interrogé mardi au départ à Orléans, Pogacar a mis les choses aux points. «Cette histoire de courir intelligemment ou non, ce sont des sottises. Je suis en jaune et ça m'a l'air intelligent d'être en tête avec une belle avance. Dans le Tour, l'intelligence est importante bien-sûr. Mais il faut d'abord avec les jambes», a-t-il ajouté.
Le courageux du jour
Le coureur de la TotalEnergies Sandy Dujardin a dû apprécier le calme dans lequel le peloton a parcouru les 187 km entre le Loiret et le Cher. Et pour cause, le coureur de 27 ans a chuté lors de la huitième étape entre Semur-en-Auxois et Colombey-les-Deux-Eglises, et il souffre d'une contusion au poignet gauche.
Dujardin a souffert lors de l'étape des chemins blancs dans les vignes autour de Troyes, où son coéquipier Anthony Turgis s'est imposé, mais a pu profiter de la journée de repos pour être soigné. Et refusant d'abandonner, il a repris la route mardi matin au départ d'Orléans, avec une attelle pour maintenir son poignet.