«Annik Kälin se présente au sommet de sa forme», affirme son père et entraîneur Marco. Prometteur avant l'heptathlon de jeudi et vendredi aux JO, sachant que la Grisonne pointe au 6e rang mondial 2024.
Le décathlon olympique, remporté par l'outsider norvégien Markus Rooth, grosse cote chez les bookmakers, a encore une fois démontré que les épreuves combinées étaient riches en aléas. De là à permettre à Annik Kälin, 6e des Mondiaux en 2022 et 4e des Européens en juin, de lorgner un podium?
Marco Kälin prévient tout emballement. «Il devrait vraiment se passer beaucoup de choses pour que 6600 points (à peu près le niveau de forme de sa protégée) suffise pour le bronze. Je m'attends plutôt à ce que le podium se joue à 6700 points ou plus.»
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Comme Simon Ehammer, l'Alémanique de 24 ans est très forte en longueur (record de Suisse à 6m84), où elle a le potentiel d'une finaliste olympique. En s'approchant encore une fois des 7m à Paris, elle engrangerait un maximum de points. Et elle n'a pour ainsi dire pas de point faible, contrairement à Ehammer, qui souffre au disque et sur 1500 m.
La force d'Annick Kälin est sa régularité. Elle se montre constante autour des 6500 pts (record à 6515, en 2022, et un meilleur score à 6506 pts cette année). Son coach de père estime son potentiel pour Paris entre 6400 et 6650 pts.
Concours assez ouvert
Deux femmes s'annoncent clairement au-dessus: la Belge Nafissatou Thiam, double championne olympique, et l'Américaine Anna Hall, qui flirte avec les 7000 points. Derrière, elles sont quatre ou cinq, dont la Néerlandaise Anouk Vetter, la Belge Noor Vidts et surtout la revenante britannique Katarina Johnson-Thompson, à évoluer dans les eaux de Kälin, ou juste un peu au-dessus.
«Annik peut battre ses records personnels dans chaque discipline. Elle s'est très bien préparée, n'a pas dû manquer un seul entraînement. Elle a beaucoup travaillé sa vitesse et sa détente», évoque Marco Kälin.
Avant les Mondiaux de Budapest l'an dernier, la Grisonne était tombée malade. Cet été, elle et son père – qui est médecin – ont évité au maximum les contacts en société avant ces JO afin de prévenir tout problème du genre, n'arrivant que cette semaine à Paris. De quoi mettre un maximum de chances de l'athlète !