La Suisse a pris la 8e place du relais mixte 4x6 km qui lançait les épreuves de biathlon aux JO de Pékin. Le quatuor, un peu déséquilibré dans son inédite composition, n'est pas passé loin de l'objectif (top 6).
Amy Baserga, Lena Häcki, Benjamin Weger et Sebastian Stalder ont rallié l'arrivée avec 2'20 de retard sur la Norvège, qui a détrôné la France, championne olympique en 2018 à Pyeongchang, grâce à un sprint de feu de Johannes Boe.
La star nordique a coiffé sur le fil le relais français, toujours hypercompétitif et médaillé d'argent malgré la retraite de Martin Fourcade, et l'équipe de Russie (team ROC), très homogène (3e). C'est, déjà, le deuxième titre de la Norvège dès l'entame de ces JO sur le site de Zhangjiakou, après l'or de la fondeuse Therese Johaug sur le skiathlon.
L'épreuve a été riche en suspense, de bout en bout. Les leaders se sont succédé, au rythme des nombreuses fautes au pas de tir provoquées sans doute par le froid glacial qui figeait les mains des athlètes et par le vent perturbant.
Yo-yo
La Norvège est revenue de très loin après deux séances de tir calamiteuses (trois tours de pénalité) de sa deuxième relayeuse, Tiril Eckhoff, qui avait pris le relais de Marte Olsbu Roeiseland. Mais les frères Tarjei et Jonannes Boe ont ensuite remis les Scandinaves sur les rails de la victoire.
L'équipe de Suisse a fait le yo-yo. La double championne du monde juniors Amy Baserga, première relayeuse, a d'emblée subi un tour de pénalité après trois fautes au tir couché, mais s'est ensuite bien reprise. La no 2, Lena Häcki, a subi un bris de bâton à peine lancée sur le parcours. Elle a néanmoins pu transmettre dans de bonnes conditions au leader de l'équipe Benjamin Weger.
Impérial au tir comme souvent et rapide sur la piste, le Haut-Valaisan a même figuré un temps en 5e position, avant un dernier tronçon de Sebastian Stalder, concentré et vaillant mais pour l'instant trop limité en vitesse sur les skis.
«Nous avons montré une prestation solide», a estimé Sebastian Stalder. «Avec ces conditions, l'épreuve était difficile et propice aux surprises. J'ai froid aux doigts maintenant (à l'heure de l'interview) mais je n'ai rien senti pendant la compétition.»
Avec son 8e rang, la Suisse n'a pas atteint l'objectif d'un top 6, devancée sur la fin par les Etats-Unis et la Biélorussie. Mais la forme de Weger en particulier laisse augurer de belles courses de sa part en individuel.