Blessing Okagbare, outsider sur 100 m aux JO de Tokyo, a été suspendue pour dopage le jour de la finale de la discipline-reine.
La Nigériane a subi un contrôle positif à une hormone de croissance, a indiqué l'Unité d'intégrité de l'athlétisme (AIU).
Vice-championne olympique du saut en longueur en 2008, Blessing Okagbare (32 ans) a été contrôlée hors compétition le 19 juillet. Elle est la première athlète déclarée positive sur la période olympique des Jeux de Tokyo.
Interrogé par l'AFP, le gendarme antidopage de l'athlétisme n'a pas souhaité préciser si le test avait été effectué au Japon ou dans un autre pays. Techniquement, l'échantillon étant prélevé par l'AIU, il n'a pas pu l'être sur un site olympique, responsabilité de l'ITA (Agence de contrôles internationales).
Blessing Okagbare, qui avait signé le 9e temps des séries vendredi en 11''05, est la septième meilleure performeuse de la saison sur la ligne droite (10''89 le 6 juillet). Elle est également la détentrice du record d'Afrique du 200 m (22''04 en 2018).
Un système défectueux
Jeudi, le Nigeria avait vu dix de ses 23 athlètes sélectionnés pour les Jeux recalés parce qu'ils avaient échoué à satisfaire aux standards des contrôles antidopage hors compétition, le Nigeria faisant partie des pays classés «à haut risque» par l'AIU et devant se soumettre à des obligations supplémentaires.
«Le système sportif au Nigeria est totalement défectueux et nous, les athlètes, en sommes toujours les victimes collatérales», avait déploré sur Twitter Blessing Okagbare, qui fait partie d'un groupe de très haut niveau basé en Floride et entraîné par l'Américain Rana Reider, en compagnie notamment de plusieurs favoris pour le 100 m hommes comme Trayvon Bromell et Andre de Grasse.