La nouvelle championne olympique de la carabine 50 m trois positions n'a pas derrière elle un parcours tout tracé. Chiara Leone a en effet dû s'employer pour arriver au sommet. Avec une énorme force mentale.
02.08.2024, 13:17
ATS
«Quand je suis sous pression, j'arrive à mettre un cran de plus. Je suis une compétitrice et je peux hausser le niveau dans ce genre de situation», avait dit Chiara Leone avant de partir pour les JO. Elle rebondissait ainsi après sa médaille d'or obtenue en avril lors des championnats d'Europe à Osijek.
Elle a démontré vendredi à Châteauroux que ses paroles étaient effectivement d'or. L'Argovienne a mis dans le mille (10,8) lors de son dernier tir, qui lui a assuré un titre olympique qui va donner un autre visage à sa carrière.
A 95% dans la tête
Son entraîneur depuis 2018, l'Allemand Enrico Friedemann, n'envisageait pas forcément qu'il allait diriger une future championne. «Quand elle est arrivée comme junior, je n'aurais pas pensé qu'elle pourrait faire un pareil développement», dit-il.
Mais Chiara Leone a énormément travaillé, et elle a pu sublimer sa volonté. «En tir, le 95% se décide dans la tête», souligne son entraîneur. «A Paris, vu le niveau général, 25 tireuses peuvent prétendre au titre. Ce qui comptera, c'est d'avoir la tête prête le jour J», avait-il encore déclaré.
Pression interne
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La Suissesse abonde dans le sens de l'Allemand. «Je n'ai jamais été la meilleure dès le début. J'ai dû beaucoup travailler pour y arriver.» Elle dit aussi que lors du titre de Nina Christen il y a trois ans au Japon, elle se sentait encore loin de pouvoir prétendre lutter avec les meilleures.
Et pour décrocher son billet pour Paris, Chiara Leone a dû aussi résister à la pression interne dans la lutte avec Nina Christen et la jeune Soleuroise Emely Jäggi (15 ans). Le titre européen obtenu en Croatie, quand Jäggi a pris le bronze, lui a donné l'avantage. Avec le résultat que l'on sait...
